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2019-12-24 | Readers 2071 | Share with your Twitter followers Share on Facebook | PDF

Sayyidah Fâtimah al-ma‘sumah(p)


Sayyida Fâtimah al-ma‘sumah(p)

A l’occasion du jour anniversaire de la naissance de sayyida Fâtima az-Zahrâ’(p), décrété «Jour mondial de la Femme» par l’imam Khomeynî(qs), la revue Lumières Spirituelles publie deux pages spécifiques concernant la femme. Et cette fois-ci nous allons publier une brève biographie de sayyidah Fâtimah al-Ma‘sûmah (l’Immaculée), la sœur de l’Imam ar-Ridâ(p) enterrée à Qum.

Malheureusement, à part d’avoir été une grande Dame, il y a peu d’informations sur sayyidah Fâtimah al-Ma‘sûmah(p). Elle est née à Médine, sans doute le premier jour du mois de Dhû al-Qa‘deh en 173H. Son père est le septième Imam de la descendance du Prophète Mohammed(s), l’Imam Moussa, fils de Ja‘far, al-Kâzhem(p) et sa mère est Nijmeh ou Tuktam qui la mit au monde vingt-cinq ans après la naissance de son frère l’Imam ar-Ridâ(p).

La mère de l’Imam ar-Ridâ(p) et de Sayyidah Fâtimah al-Ma‘sûmah(p)

Elle était une ‘Oum walad’ [c'est-à-dire une servante ‘mère d’un enfant’]. Plusieurs noms lui furent attribués : Tuktam (ou Taktum), Najmeh (une étoile), Arwâ, Sâken, Samânat et Oum al-Banîn, et aussi d'autres noms tels que Khayzarân, Saqer, Shaqrâ.(1)

« Hamîdah al-Musafffah (la purifiée) – la mère d'Abû-l-Hassan, Moussa fils de Ja‘far, une des personnes étrangères les plus nobles – avait une servante accoucheuse du nom de Tuktam. Elle était une des meilleures femmes pour son intelligence, sa religion, son respect à l'égard de sa maîtresse Hamîdah la purifiée au point de ne jamais s'asseoir devant elle tant qu'elle était à son service, par respect pour elle. Un jour, elle [Hamîdah] dit à son fils Moussa(p) : « Ô mon fils ! Je n'ai jamais vu de servante meilleure que Tuktam. Je ne doute pas que Dieu Très-Elevé va purifier sa descendance si elle en a une. Je t'en fais don alors veille bien sur elle. » Quand elle mit au monde ar-Ridâ, il(p) l'appela la « Purifiée ».(2)

« Lorsque Hamîdah (la mère de l'Imam Moussa fils de Ja‘far(p)) acheta la mère de ‘Alî, Najmeh, elle se rappela qu'elle avait vu en rêve le Messager de Dieu(s) qui lui avait dit : « Ô Hamîdah ! Fais don de Najmeh à ton fils Moussa car d'elle, de sa descendance, va naître le meilleur des habitants de la terre. » Elle la lui offrit donc. Najmeh était vierge lorsque Hamîdah l'avait achetée. »(3)

Et selon d’autres sources, ce serait l’Imam al-Kâzhem(p) lui-même qui l’aurait achetée.

Et « le commerçant lui(p) aurait raconté que quand il l’avait achetée, une femme des gens du Livre était venue à lui et lui avait dit : « Quelle est cette servante qui est chez toi ? » Il lui avait répondu qu’il l’avait achetée pour lui. Elle lui avait alors dit : « Elle ne doit pas être chez quelqu'un comme toi. Cette servante doit être chez la meilleure personne sur terre. Elle ne restera pas longtemps chez elle avant de lui donner un enfant devant qui l'Orient et l'Occident seront soumis. »(4)

L'Imam al-Kâzhem(p) avait réuni quelques-uns de ses compagnons après avoir acheté Tuktam et leur avait dit : « Par Dieu ! Je n'ai acheté cette servante que par ordre de Dieu et de Sa Révélation ! » On lui demanda : « Comment cela ? » Il(p) dit : « Alors que je dormais, mon grand-père et mon père sont venus à moi avec une longue bande de soie. Ils l'étalèrent. [Apparut] alors une chemise dans laquelle il y avait l'image de cette servante. Il dit : « Ô Moussa, viendra avec certitude de cette servante, la meilleure personne sur terre après toi. » Ensuite, il m'ordonna de la nommer ‘Alî quand elle la mettra au monde. Puis ils me dirent : « Dieu le Très-Elevé fera apparaître par lui la Justice et la Bienveillance. La félicité sera pour celui qui croira en lui, et malheur à ceux qui lui seront hostiles, qui le contesteront (et s'entêteront) contre lui. » »(5)

(1)'Uyûn, vol.1 pp22-23 – Bihâr, vol.49 p4 Muntahâ, vol.2 pp404-405 – (2)de 'Alî fils de Maytham selon une chaîne de transmission considérée,'Uyûn akhbâr ar-Ridâ de sh. Sadûq, vol.1 pp24-25 – Bihâr, vol.49 pp4-5 H7 Muntahâ, vol.2 p405) – (3)du père de ‘Alî fils de Maytham, selon une chaîne de transmission considérée,'Uyûn, vol.1 p26 – Bihâr, vol.49 p7 H8 Muntahâ, vol.2 p405) – (4)de Hishâm fils d'Ahmed, selon une chaîne de transmission considérée, 'Uyûn, vol.1 pp26-27 H4 – Bihâr, vol.49 p7 H11Kâfî, vol.1 pp560-561 – Kashef, vol.3 pp66-67 – Muntahâ, vol.2 p406) – (5)dans ad-Dur an-Nazhîmcité par Muntahâ, vol.2 p406)

C’est donc son frère ar-Ridâ(p) qui la prit en charge à la mort de son père(p), alors qu’elle n’avait pas encore ses dix ans. Elle put s’abreuver au puits du savoir de son père l’Imam al-Kâzhem(p) et de celui de son frère l’Imam ar-Ridâ(p) au point d’avoir été considérée par les grands savants juridiques de son époque. L’accueil qui lui fut fait à Qom par ses grands savants et rapporteurs en témoigne.

Il est rapporté qu’un groupe de partisans se rendirent à Médine pour poser des questions à l’Imam al-Kâzhem(p) et profiter de son savoir. Mais l’Imam al-Kâzhem(p) était en voyage ainsi que son fils l’Imam ar-Ridâ(p), donc absents de la ville. Ils pensèrent retourner à leur pays. Sayyida Fâtimah, voyant leur dépit, demanda à voir les questions et répondit à toutes leurs questions. Satisfaits, ce groupe de partisans décidèrent de retourner chez eux. En sortant de Médine, ils rencontrèrent l’Imam al-Kâzhem(p) et lui racontèrent ce qui leur était arrivé. L’Imam(p), après avoir vu les réponses données par sa fille, la félicita en disant : « Que son père soit en rançon pour elle ! », une façon d’indiquer sa grande valeur.(‘Ash Ale Mohammed p18)(1)

                  (1)Le Messager de Dieu(s) loua sa fille Fâtimah az-Zahrâ(p) de cette même phrase. Cf. L.S. No23 p18

Aucun des enfants de l’Imam al-Kâzhem(p), autre que l’Imam ar-Ridâ(p), n’avait atteint sa demeure et sa station élevée. Comparée à son aïeule Fâtimah az-Zahrâ’(p), elle était connue pour ses qualités, sa foi, sa piété, sa grâce, sa morale, son savoir, sa patience et son endurance face aux épreuves. Elle n’avait pas d’égale à son époque.

Les raisons de son surnom « Ma‘sûmah » (infaillible) ne sont pas clairement indiquées. Certains dirent qu’elle était devenue infaillible, résultat de sa piété et de sa foi, d’autres qu’étant morte jeune, les habitants de Qom lui avaient donné ce surnom dans le sens d’innocence, de pureté.

En 200H, son frère, l’Imam ar-Ridâ(p) quitta Médine pour se rendre à Marw à la demande d’al-Ma’moun qui l’avait nommé comme son dauphin.

Un an plus tard, sayyida Fâtimah quitta Médine pour se rendre à Marw, après avoir reçu une lettre de l’Imam ar-Ridâ(p) lui demandant de l’y rejoindre. Elle partit en caravane, accompagnée de certains de ses frères et de leurs enfants. Ils se rendirent directement vers Marw, ne s’arrêtant que pour prier, manger et se reposer, à cause des dures conditions de la traversée de régions désertiques de la péninsule arabique et par crainte des voleurs.

Quand elle arriva à Sâwat, elle tomba malade(1). Elle demanda combien il y avait de lieues (farsakh) avant d’arriver à Qom à propos de laquelle son père(p) avait dit qu’elle était « le nid de la famille de Mohammed et le refuge de leurs partisans. »(2) On lui répondit 10 lieues (~55km). Elle demanda alors qu’on se dirigeât vers cette ville et qu’on la portât dans la demeure de Moussa fils de Khazraj, fils de Sa‘ad al-Ash‘arî.

Le plus probable est qu’à la nouvelle de son arrivée à Qom, les notables de la ville sortirent pour l’accueillir et lui rendre les honneurs, avec, à sa tête, Moussa fils de Khazrâj. Moussa, prenant alors les rênes du chameau [de Fâtimah], emmena al-Ma‘sûmah chez lui. Elle y resta 17 jours durant lesquels elle adora Dieu et Le supplia. Sa maladie s’aggravant et s’étendant dans tout son corps, elle rendit l’âme, sans doute le 10 du mois de Rabî‘ ath-Thânî (selon des sources historiques plus récentes) en l’an 201H. Elle avait près de 28 ans.

A sa mort, Moussa donna l’ordre de la laver, de lui mettre un linceul et de l’enterrer à Qom. Comme la famille de Moussa ne put se mettre d’accord sur qui allait la descendre dans la tombe creusée pour elle, on chargea un vieux et dévoué serviteur, Qâder, de le faire. Quand la famille partit à sa recherche, elle vit deux cavaliers voilés, arrivant à toute vitesse sur le lieu de l’enterrement, entrer dans la tombe, prendre la dépouille mortelle, la déposer dans la tombe, l’enterrer, puis en sortir, remonter sur leurs chevaux et s’en aller. Personne ne les connaissait.(3) Elle sera ainsi enterrée à Qom.

A propos des faveurs de la visite de sa tombe, de nombreux propos sont rapportés.

On interrogea l’Imam ar-Ridâ(p) à propos de Fâtimah, fille de l’Imam al-Kâzhem(p), fils de Ja‘far(p). Il(p) répondit : « Celui qui la visite aura le Paradis. » (4)Voir Muntahâ, vol.2 pp378-380- Tiré du livre l’Imam al-Kâzhem(p), Ed. B.A.A. pp27-28

www.lumieres-spirituelles.net     No101 - Jumâdî I & II 1441 – Janvier-Février 2020


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