1. La Prière
  2. L’invocation
  3. Le Coran
  4. L’Imam al-Mahdî(qa)
  5. Connaître Dieu
  6. La Voie de l’Éloquence
  7. Spiritualité des Infaillibles(p)
  8. L’Au-delà
  9. Méditer sur l’Actualité
  10. Le Bon Geste
  11. Des états spirituels
  12. La Bonne Action
  13. Exemples des grands savants
  14. Les Lieux Saints
  15. Notre Santé morale
  16. Notre Santé physique
  17. Notre Nourriture
  18. Expces Spirituelles des autres
  19. Le Courrier du lecteur
  20. Le Livre du Mois
  21. La Femme dans l'Islam
  22. Entretiens
  23. Éditorial
  24. Divers
  25. Éduquer nos enfants
2015-04-19 | Readers 3959 | Share with your Twitter followers Share on Facebook | PDF

Atisha (Bouddhiste indien-tibétain) (982-1054)


Atisha

(Bouddhiste indien-tibétain) (982-1054)

 

Le grand maître bouddhiste indien Atisha (982-1054) est à l’origine de la réintroduction d’un bouddhisme pur au Tibet.

Atisha (dont le nom signifie « paix ») naquit en 983 au Benghali oriental et mourut en 1054. Il était un célèbre érudit bouddhiste et un maître de méditation indienne (dynastie Pala). Sa biographie traditionnelle, qui rappelle celle du Bouddha, en fait un prince. Il aurait étudié à Nalanda le Dharma (« protection », ensemble des enseignements donnés par Bouddha) jusqu’à atteindre l’état de l’ «  illumination ». Puis il partit à la recherche d’un maître spirituel qui lui enseignerait la méditation et les enseignements de Bouddha. La route fut longue et pénible et dura plus d’un an.

 

Il se rendit à Sriwijaya (aujourd'hui Palembang) dans l'île indonésienne de Sumatra où il eut pour maître Dharmarakshita (en tibétain : Serlingpa). Il lui permit d’approfondir ses connaissances  et surtout d’amplifier les réalisations de la sagesse et de la compassion.

 

Après douze ans, Atisha retourna en Inde. Il devint rapidement d’un des plus brillants professeurs et se fit remarquer pour ses capacités à débattre. Il devint abbé du grand monastère Vikramashila à l'époque où le bouddhisme était florissant en Inde.

 

Sa renommée dépassa les frontières et arriva jusqu’au Tibet où la situation était très différente. Bien que le bouddhisme eût été introduit au Tibet quelques deux cents ans plus tôt par Padmasambhava et Shantarakshita, la pratique du bouddhisme avait été presque totalement détruite par les purges anti-bouddhistes du roi tibétain Lang Darma (environ 836), un adepte du bön, la religion pré-bouddhiste du Tibet.

 

Un des derniers moines tibétains, Yeshe Ô qui pratiquait le Dharma sincère, traversa les montagnes de l’Himalaya, bravant la faim et le froid, mettant sa vie en danger pour se rendre en Inde et convaincre Atisha de venir au Tibet.

 

Convaincu par la sincérité de Yeshe Ô, Atisha accepta l’invitation et se rendit au Tibet en 1042 pour enseigner aux moines tibétains la méditation et les voies de la sagesse. Il leur transmit, à son tour, les enseignements de Bouddha.

 

Il fut prié par Djangtchoub Eu (le dirigeant du Ngari, région du Tibet occidental) de présenter un « dharma » (« protection », ensemble des enseignements donnés par Bouddha) que chacun pourrait suivre et qui montrerait comment toutes les voies du soutra et du tantra peuvent être pratiquées ensemble.

 

En réponse, Atisha écrivit le « Lamrim » où il exposa les enseignements du Bouddha sous la forme d’un tout cohérent, rationnel, fonctionnel et évolutif, plus facilement accessible. Le « Lamrim » (« La voie vers l’Eveil » ou « La lampe pour la voie de l’illumination ») est un terme tibétain employé pour désigner les étapes graduelles de la voie vers l’éveil, tel que l’a enseigné Bouddha, que l’on doit franchir pour accéder à l’Eveil.  

 

Sa venue au Tibet contribua fortement au rétablissement du bouddhisme dans ce pays et à la renaissance d’une pratique bouddhiste pure.

Le « Lamrim » est composé de 21méditations qui sont habituellement pratiquées sur un cycle de trois semaines en tant que pratique de méditation quotidienne  portant chaque jour sur un des 21 points suivants : 1-Notre précieuse vie humaine ; 2-La mort et l’impermanence ; 3-Le danger d’une renaissance inférieure ; 4-La pratique du refuge ; 5-Les actions et leurs effets ; 6-Développer le renoncement au « samsara » ("transmigration" "courant des renaissances successives") ; 7-Développer l’équanimité (l'égalité d'âme, d'humeur, est une disposition affective de détachement  et de sérénité à l'égard de toute sensation ou évocation, agréable ou désagréable) ; 8-Reconnaître que tous les êtres vivants sont nos mères ; 9-Se souvenir de la bonté des êtres vivants ; 10-La mise à égalité de soi et des autres ; 11-Les inconvénients de l’auto-préoccupation ; 12-Les avantages de chérir les autres ; 13-L’échange de soi avec les autres ; 14-La grande compassion ; 15-La prise ; 16-L’amour désirant ; 17-Le don ; 18-La bodhitchitta (le cœur d'esprit d'éveil) ; 19-La calme stable ; 20-La vue supérieure ; 21-S’en remettre à un guide spirituel.

 

www.lumieres-spirituelles.net     No72  - Rajab et Sha'ban 1436 Mai-Juin 2015


Articles précédents:

1445 (2023-2024)

1444 (2022-2023)

1443 (2021-2022)

1442 (2020-2021)

1441 (2019-2020)

1440 (2018-2019)

1439 (2017-2018)

1438 (2016-2017)

1437 (2015-2016)

1436 (2014-2015)

1435 (2013-2014)

1434 (2012-2013)

1433 (2011-2012)

1432 (2010-2011)

1431 (2009-2010)

1430 (2008-2009)