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2015-02-04 | Readers 1786 | Share with your Twitter followers Share on Facebook | PDF

Mahavira (-599 – -527)


Mahavira   (-599 -527)

Mahavira, contemporain de Bouddha, prêcha la non-violence envers tout élément de la nature et rejeta le système des castes de l’hindouisme, source d’inégalité. Il fonda le « Jaïnisme » caractérisé par l’observation de 3 piliers fondamentaux : la juste croyance (la doctrine jaïniste), le juste savoir (se connaître soi-même et le monde de la nature), et la juste action (non violence physique et verbale, non désir matérialiste, charité et jeûne).

Mahavira est né en 599 av. J.C. à Kshatriyakund (près de Kundalpur dans la province de Vaishali en Inde). Son père était le roi Siddharta et sa mère, la reine Trishala, tous deux adeptes et pratiquants de Parshvanath (un sage ascète qui aurait vécu vers 850-800 avJC). Ses parents l’appelèrent « Vardhaman », (« sans cesse florissant »), mais, faisant preuve de courage et de maîtrise de soi en sauvant ses camarades d'un serpent et en domptant un démon déchaîné, il reçut le surnom de « Mahavira » (« grand héros »).

Il n’aimait pas le luxe dans lequel on l’avait élevé. Aussi, décida-t-il, à la mort de ses parents, (il avait une trentaine d’années) de devenir moine et de mener une vie austère, contemplative, s’astreignant à une discipline très stricte d’abstinence, de silence et de demande de pardon pour arracher totalement les racines du mal, tout en gardant sa sérénité et sa compassion envers tous les êtres. Douze ans plus tard, il atteignit l’omniscience (« Kevaljnan »), prétendant réaliser pleinement le passé, le présent et l’avenir. Il devint un « jina » (« vainqueur » ou  « homme accompli », le 24ème « Tirthankara » (« les faiseurs de gué » qui permettent aux âmes de franchir les transmigrations successives (samsara)), le chef spirituel ayant accompli les 24 cycles).

Il disait que la réalité était composée de deux principes éternels, non créés et qui ne cesseront jamais d’exister : le jîva, constitué d'un nombre infini d'unités spirituelles identiques ou âmes, et l'ajîva (c'est-à-dire, le « non-jîva ») ou pudgala  qui est la matière sous toutes ses formes et conditions que sont le temps («  kâla »), l’espace (« âkâsha ») et le principe du mouvement (« dharma ») et de repos (« adharma »). Tout contact du « jîva » (l'âme) avec le « pudgala » engendrant la souffrance, la seule manière d'en échapper pour le « jîva » est de se libérer complètement de l'existence humaine, c’est-à-dire en rejetant le  « karma » qui provient des actions effectuées par la personne, bonnes ou mauvaises, et qui maintient le « jivâ » emprisonné dans l’« ajîva » en déterminant les conditions de sa prochaine « réincarnation »   les mauvaises actions entraînant des conditions de vie inférieures sur l’échelle des existences, et les bonnes vers un niveau plus élevé –. Le rejet du « karma » ne se réalise qu’en se retirant du monde, en fermant le canal des sens et de l’esprit. Ainsi, au moment de la mort, le « jivâ » s’élève au-dessus de l’univers où il peut éprouver sa vraie nature dans un calme et un bonheur parfaits.

Il rétablit les quatre ordres religieux : ceux des moines et des nonnes, et ceux des laïcs (hommes et femmes, qui suivent des pratiques moins rigoureuses dans la modération et la non-violence), le tout formant une communauté plus juste et plus harmonieuse, « Jaïne ». Il ajouta aux quatre vœux des moines (de non-violence (Ahimsa), de franchise (Satya), d'honnêteté (Asteya) et de dénuement (Aparigraha)), celui de chasteté ou de refus de l’impureté (Brahmacharya). Ce qui implique notamment pour les moines jaïns la pratique du végétarisme (pour ne pas faire de mal aux animaux) et de la nudité.

Mahavira passa ainsi trente ans à diffuser ses enseignements et eut onze disciples qui mémorisèrent ses enseignements et les compilèrent en douze parties, appelées Agamas. Ils furent longtemps transmis oralement de maîtres à disciples puis transcrits en en 890 apJC. Mahavira atteignit le Nirvana en 527 av JC, à l'âge de soixante-douze ans. Il fut alors considéré comme  un « Siddha », (un être libéré du cycle des vies et des morts).

Le jaïnisme est une religion, un chemin spirituel qui insiste sur les concepts de non-violence et de karma et qui met l'accent sur le renoncement. Il devint important au cours du VIe siècle avJC. Il comprend à l’heure actuelle  4 millions de croyants qui représentent une des communautés les plus lettrées et les plus prospères en Inde, grâce à leur commerce diamantaire d’Anvers, et qui sont bien représentés dans les secteurs économique et politique de l’Inde.

www.lumieres-spirituelles.net     No29 - Shawwâl  1432 – Septembre 2011


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