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2014-12-07 | Readers 2103 | Share with your Twitter followers Share on Facebook | PDF

Chandra Swami, un « yogi* » de la lignée brahmatique des Udasins**


Chandra Swami est un ascète qui a choisi de vivre une vie de renoncement total, passant de nombreuses années en retraite solitaire, ne parlant à personne, dans un silence total. Encore actuellement, il pratique le « mauna » le silence des lèvres, ne répondant aux questions que par écrit.

Chandra Swami (de son vrai nom Suraj Prakash) naquit le 5 mars 1930 dans le village de Bhuman Shah au Pakistan. Très tôt, il fut bercé par la lecture de la Bhagavad Gita et du Gurubani et grandit au sein de la ferveur spirituelle de ses parents, passant de longues heures sur la tombe d’un mystique très vénéré à son époque, Baba Bhuman Shah (1687-1747). Ce dernier  apparut  en songe au père du jeune Suraj  et  lui ordonna d'accompagner son fils auprès du maître Shri Girdhari Dass Ji, afin de l'initier au mantra (formule sacrée du brahmanisme). C’était en 1947.

Suraj Prakash poursuivit cependant des études d’ingénieur en langue anglaise mais il y renonça peu à peu afin de se consacrer à sa Sadhana (sa recherche spirituelle de Dieu) sous la direction d’un maître. Il se fit consacrer moine par un Udasin du Cachemire, Swami Krishna Dass, et prit le nom de Chandra Swami. Revêtu de la robe orange immortalisant les sadhusù, il passa huit ans en pratiquant une discipline intensive au cœur des Himalayas.

À 29 ans, il reprend son bâton de pèlerin et choisit d'aller vivre dans une île boisée sur le Gange, à proximité de la ville sainte d'Hardwar (nord de Delhi) où il passe des années en retraite solitaire dans un silence total. Il dit avoir atteint sa réalisation ultime à l’âge de 35 ans par sa connaissance de lui-même. Des gens commencèrent à se grouper autour de lui.

Durant la mousson de 1970, des changements dans le cours du Gange rendirent inaccessible la hotte où vivait Chandra Swami. Ses disciples le supplièrent de s'installer sur l'autre rive où ils lui construisirent un petit ashram « Sewak Nivas » (la demeure des serviteurs) devenu en 1975 « Seekers Trust » (Compagnie des chercheurs). Cet endroit étant devenu trop peuplé et trop commercialisé, il se déplaça en 1990 dans un nouvel ashram dans le district de Derha Dun (Uttar Pradesh), à l’endroit où la Yamuna sort de l’Himalaya, au nord de l’Inde. Là, il passe la moitié de l’année dans l’isolement et un silence total et l’autre moitié à organiser des séances de méditation, à répondre aux questions par écrit, à écrire des ouvrages, notamment sur le silence et « l’art de la réalisation ».

 

Pourquoi son choix du silence ?

Au début parce qu’il voulait « entendre la Voix de Dieu ».. Ensuite, il dit avoir « été pris lentement et progressivement par le silence »…

Sa Philosophie ?

« Vivre pour Dieu et pour Dieu seulement. »

« Celui pour qui est pleinement véridique l'affirmation  ‘Dieu est’, qui croit en l'existence du Seigneur, à celui-là uniquement échoit la « réalisation de Dieu ». 

La Vérité traite grand et petit sur un pied d'égalité. (…) Si un homme peut se procurer une chose, un autre peut tout aussi bien se la procurer, pourvu seulement qu'il y mette le juste prix. »   

Sa méthode ?

Pour cela « Toutes les parties de la personnalité doivent être purifiées et éclairées »par le renoncement. Ce qui nécessite « une approche intégrale qui inclut méditation, dévotion, prière, réflexion, désintéressement et certains exercices de respiration. » Même,  « il est préférable de tuer le désir dans l’œuf par la réflexion ou par l’amour divin. »

 

(*) ascète hindou pratiquant le yoga

(**) Les Udasins sont des ascètes brahmanes d’origine Sikh

(ù) Le sâdhu veut dire en sanskrit (langue sacrée des Brahmanes) « saint homme » qui choisit de vivre une vie de renoncement total, coupé de tout lien de famille, pour accélérer le processus de la libération de l'illusion, l'arrêt du cycle des renaissances et la dissolution dans le divin, la fusion avec la conscience cosmique.


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