Sheikh al-Fadl bn al-Hassan at-Tabarsî et son vœu*

Voici une histoire qui est racontée à propos de sheikh at-Tabarsî.

Un jour sheikh at-Tabarsî eut une attaque cardiaque.  Ils crurent qu’il était mort alors ils le lavèrent, le mirent dans un kafen (linceul) puis l’enterrèrent et retournèrent dans leurs maisons.

Quand il revint à lui (se réveilla de sa crise cardiaque), il se trouva dans la tombe, sous terre, dans son linceul, n’ayant aucun moyen pour en sortir !

Il fit alors le vœu que s’il était sauvé de cette grande calamité, il composerait un commentaire (tafsîr) du noble Coran.

A ce moment, arriva une personne qui voulait voler son linceul (kafen).

Elle creusa la tombe. Mais quand la main de cette personne arriva à lui [au kafen qu’il voulait ouvrir pour le prendre], sheikh at-Tabarsî l’attrapa !

Le voleur fut pris de panique.

Et quand sheikh at-Tabarsî lui parla, il fut encore plus effrayé.

Sheikh lui dit : « N’aie pas peur ! Je suis vivant ! J’ai eu une attaque cardiaque ! Ils ont cru que j’étais mort et ils m’ont enterré. »

Cependant, sheikh at-Tabarsî se sentait encore faible, dans l’incapacité de se mettre debout et de marcher. Il demanda à l’homme de le porter jusqu’à sa maison.

Ainsi le voleur de tombes le porta sur ses épaules et le ramena à sa maison.

Sheikh at-Tabarsî lui donna un habit et beaucoup d’argent. L’homme se repentit et sa situation s’améliora.

Et sheikh at-Tabarsî réalisa son vœu et composa « Majma’u al-bayân ».

Selon une autre version, sheikh at-Tabarsî aurait demandé au voleur de kafen de se rendre chez lui pour lui apporter des vêtements, lui promettant de lui donner plus que ce qu’il désire, à condition qu’il arrête de fouiller dans les tombes et de les piller.

C’est ainsi que sheikh at-Tabarsî retourna chez lui à la surprise de tout le monde.

Et il réalisa son vœu de composer « Majma’u al-bayân », considéré comme l’un des plus importants commentaires du noble Coran.

 (Histoire rapportée par Abdallah al-Afandî al-Asbahânî dans son livre « Riyâd al-‘Ulamâ’ » 

puis retransmise dans « Rawdât al-Janât »de Mohammed Bâqer al-Moussawî al-Khawânsârî.

Certains attribuent cette histoire à Fat’hollah al-Kashâni, auteur du « Tafsîr Qurân Manhij as-Sâdiqîna » (m.988H))

*(469H-548H), auteur de « Majma’u al-bayân  fî tafsîr al-Qurân ».

www.lumieres-spirituelles.net     No133 – Ramadan-Shawwâl 1446 – Mars-Avril 2025