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2020-10-13 | Readers 1385 | Share with your Twitter followers Share on Facebook | PDF

L’éducation « al-mahdawiyyah » (2)


L’éducation « al-mahdawiyyah » (2)

Une autre dimension de l’éducation de nos enfants à tenir compte également dès le début : celle relative à la famille fondamentale du genre humain, sa famille « céleste »(1) d’où il provient. C’est-à-dire comment donner une éducation « mahdawiyyah » à nos enfants ? Et d’abord qu’est-ce qu’elle représente ? Pour cela, nous avons repris les conférences données par sh. d. Shujâ‘î entre les 23 et 30/4/2019 qui ont été divisées en cinq parties :

A/Rappel du sens de l’identité humaine ;

B/Les trois critères d’une bonne famille ;

C/Le message « mahdawî » de la famille ;

D/Les corollaires ou impératifs de la famille « mahdawiyyah » ; 

E/Développer chez l’enfant l’amour pour Ahl al-Beit(p).

A-Qu’est-ce « être un être humain » ? (2)

3-Les cinq dimensions de l’être humain.

En considérant les différentes étapes de la Manifestation divine à travers la création, on peut donc distinguer en l’être humain différentes dimensions qui devront être prises en considération, en tant que l’être humain englobe tous les degrés de la Manifestation divine.

Les cinq dimensions de l’être humain :

1)minérale, sensible (perceptible par les sens) (jamâdî)

2)végétale (nabâtî)

3)animale (hayawânî)

4)rationnelle (‘aqlânî)

5)humaine (insânî), au-dessus du rationnel, de l’abstraction.

Le perfectionnement de l’être humain – le niveau de la réalité de l’être humain [parfait réalisé en la personne du Prophète Mohammed(s)] – peut être atteint à travers la bonne utilisation des quatre premières dimensions. En d’autres termes, l’être humain se perfectionne à travers la bonne utilisation des quatre premières dimensions. L’être humain ne peut atteindre l’objectif de sa création (ce pour quoi il a été créé) qu’en utilisant à bon escient les quatre premières dimensions au service de la cinquième, la réelle dimension de l’être humain.

L’éducation et la société doivent aider à cette réalisation.

ºNous devons prendre en compte ces différentes dimensions de l’être humain pour assurer une bonne éducation à nos enfants.

ºDe même, nous devons nous préoccuper de leur offrir un cadre (la famille) où ils peuvent épanouir toutes les dispositions présentes en eux, en leur fitra, dans un état embryonnaire ou en potentialité, au moment de leur naissance.

ºEn ce qui concerne la famille, elle peut être abordée selon deux points de vue, celle de la famille terrestre (la famille biologique où le nouveau-né nait) et celle de la famille céleste(1) (en tant qu’a été insufflé en lui l’Esprit, la Lumière de Mohammed(s) et de sa famille(p)).

ºEn premier lieu, quels sont les critères d’une « bonne » famille terrestre pour l’enfant ?

B-Les trois critères d’une bonne famille (terrestre) (1)

Selon le premier point de vue, qui aborde le côté de la famille en ce monde et ses secrets, trois marques ou critères nous indiquent si la famille est une « bonne » famille, une famille « saine », assumant son message de façon la plus complète, permettant le meilleur développement des dimensions de l’enfant :

1-l’amour entre les membres de la famille (et son renouvellement)

(entre le mari et la femme, pour les enfants, entre les frères et sœurs)

2-la félicité dans la famille

(sa joie et son contentement, au contraire de la tristesse)

3-la tranquillité et sa sérénité dans la famille

(au contraire de la tension, du trouble, de l’inquiétude).

1-L’amour entre les membres de la famille.

L’AMOUR AU SEIN DU COUPLE

uEntre le mari et la femme

Il existe des versets coraniques et des propos rapportés qui abordent cette question de façon spécifique.

ºDieu (qu’Il soit Glorifié) dit, dans Son noble Livre :

{Et parmi Ses signes Il a créé pour vous, de vous, des paires (azwâjann) pour que vous y (ilayhâ) viviez en tranquillité et Il a placé entre vous (un)amour (mawaddat) et (une)miséricorde. Il y a certes en cela des signes pour des gens qui réfléchissent.}(21/30 ar-Rûm)

Plusieurs remarques s’imposent :

-L’emploi du mot (azwâjann) pluriel de (zawj) qui indique une paire, un couple, puis l’un des éléments qui forme le couple (ou la paire), le mari ou la femme.

-L’emploi du mot (ilayhâ) qui indique la tendance vers la réalisation du couple qui se renouvelle sans cesse.

-L’emploi du mot (mawaddat) qui indique l’amour, le sacrifice avec l’initiative et le passage à l’acte.

(C’est également ce mot qui est employé à propos de la relation avec les proches du Messager de Dieu(s) : {Dis : « Je ne vous en demande en rétribution que l'amour à l’égard de mes proches. »} (23/42 ash-Shûrâ) C’est-à-dire, le Messager de Dieu(s) ne demanda pas de salaire ou de rétribution pour ce qu’il faisait mais uniquement l’amour pour ses proches (Ahl al-Beit) (al-mawaddata fî-l-qurbâ) – et encore cela était un bienfait et une bénédiction pour ceux qui aimaient.)

(Al-mawaddat) se distingue d’(al-mahabbat) en tant qu’(al-mahabbat) indique un désir ardent au niveau du cœur qui n’est pas obligatoirement accompagné d’un acte.

Dans la famille, le mari envers la femme, la femme envers le mari, les parents envers les enfants sont prêts au sacrifice pour assurer tous les besoins de la famille, leur tranquillité et leur félicité.

ºIl est rapporté du Messager de Dieu(s) :

« Ô Hawla ! La femme par rapport à l’homme doit rester dans sa maison, l’aimer (tawadda-hu), le chérir (tahabba-hu) et avoir de la sollicitude à son égard (tashfaqa-hu). » (Mustadrak al-Wasâ’il, vol.14 p244)

-Dans ce propos, sont donc distingués (al-mawaddat), (al-mahabbat) et (as-shafaqat), présentés comme étant complémentaires : l’amour profond avec la disposition au sacrifice et au passage aux actes, le sentiment, le désir ardent dans le cœur, la compréhension réciproque).

ºIl est rapporté également de lui(s) :

« La parole de l’homme à la femme : « Je t’aime » ne sort jamais de son cœur. » (al-Kâfî, vol.5 p569 H59)

-C’est l’exemple le plus manifeste de l’obligation de l’homme à faire apparaître son amour pour son épouse (et ne pas le garder dans son cœur). C’est une de ses obligations en ce monde, durant sa vie en ce monde. Et cela ne se réalise que si l’autre (l’épouse) l’aime et penche vers lui.

-La manifestation de cet amour (al-mahabbat) peut être de trois sortes, au niveau de l’ouïe, de la vue ou du toucher. Les gens ne réagissent pas de la même façon et n’ont pas les mêmes penchants. Quand le couple est satisfait, l’amour se parfait. Aussi, au couple de se connaître, de se comprendre, de s’aimer et de créer une ambiance d’amour dans la famille.

 (1)cf. les deux entretiens de sh. Shujâ‘î in L.S. No94 et No99.

www.lumieres-spirituelles.net     No106 – Rabî‘ I & II 1442 – Oct.-Novembre-Déc. 2020


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