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A propos de l’Apocalypse de Jean (2)
A propos de l’Apocalypse de Jean (2)
Un article écrit par Régis Burnet sur l’Apocalypse de Jean* a particulièrement attiré l’attention de la revue Lumières Spirituelles. Il expose différentes interprétations de ce Texte de Jean (a)), avec les commentaires de l’auteur Régis Burnet (b)) qui se veulent « scientifiques » selon des critères actuels (matérialistes) occidentaux. La revue L.S. en reproduit ici les principaux passages avec des remarques ajoutées entre crochets. Après avoir récusé l’interprétation catastrophique de l’Apocalypse de Jean et constaté que cette interprétation est très récente, de plus reprise et largement diffusée par les médias pour en faire une idéologie dominante à l’heure actuelle aux Etats-Unis, RB fait le point sur la situation des théories novatrices actuelles qui qualifient la démarche de Jean comme étant une « magistrale leçon d’économie et de politique ».
3-a)« Aujourd’hui, la tendance est à nuancer cette opinion. Certaines théories novatrices, depuis une vingtaine d’années, rendent le livre encore plus passionnant à déchiffrer. Ce nouveau paradigme de recherche ne revient pas sur le fait que le texte parle du présent de son rédacteur [Jean] et non d’un effrayant futur. [(…)] En revanche, il renoue avec l’idée que le livre entendait aussi inquiéter les chrétiens et non uniquement les rassurer. » [Reprenant la fonction d’un Prophète de Dieu d’annoncer la bonne nouvelle et d’avertir, de mettre en garde, de menacer.]
« En effet, les historiens ont commencé à remarquer qu’à l’époque de la composition de l’Apocalypse (le milieu des années 90) en Asie Mineure, on ne compte pas de persécutions : la région vit paisiblement et jouit d’une certaine prospérité. Or, c’est précisément cette opulence et les compromissions qu’elle entraîne qui tracassent le visionnaire. Plus qu’à une hostilité venue de l’extérieur, c’est à une crise interne qu’il se confronte. [(…)] Il éreinte vertement les « tièdes » qui se conforment un peu trop au mode de vie confortable de l’Empire romain (Ap2-3). »
b)« Car les célèbres passages du Dragon et de la Bête de la mer du chapitre 13, ainsi que celui de la chute de Babylone, la Grande Prostituée, des chapitres17-18, sont avant tout une magistrale leçon d’économie et de politique.
®Ce que l’auteur [Jean] critique, c’est l’ensemble du culte impérial, assimilé à de l’idolâtrie et à un asservissement de ceux qui sont « marqués du chiffre de la Bête », c’est-à-dire inféodés à l’empereur [de Rome] (cela fait longtemps que l’on a reconnu le nom de Néron César sous le fameux « 666 » d’Ap 13,18). Rome est toujours portraiturée de manière défavorable : comme une bête (Ap 13,1-4), une prostituée (Ap 17,1-5), la dupe de Satan (Ap 13,4) et son châtiment sera terrible : elle brûlera, sera désertée et engloutie par un nouveau déluge (Ap 18).
®Ce que Jean ne supporte pas, c’est aussi le système économique. La chute de Babylone provoquée par Dieu représente la fin d’un marché juteux : [(…)] (Ap 18,11-13).
Dans cette liste, on reconnaît tout ce qui possède une valeur marchande de l’Antiquité : pierres et minerais, épices et bois précieux, produits alimentaires, esclaves.
®Pour mettre en scène sa critique, l’auteur [Jean] fait preuve d’une éblouissante capacité à tisser entre elles les références héritées de l’Ancien Testament. Il se révèle d’une étonnante créativité, empruntant ses éléments aux Livres de Daniel, d’Ezéchiel, d’Isaïe, de Zacharie, de Joël et des Psaumes. [(…)]»
[Pour échapper au malaise ressenti par la fin de l’Apocalypse de Jean, RB cite ces dernières tentatives de nouvelles exégèses littéraires d’une interprétation mythique de cette fin, ôtant toute dimension « prophétique » au Texte de Jean et il termine par une note philosophique reflétant sans doute les limites de la pensée occidentale.]
4-a)« Reprendre ne veut pas dire copier : à chaque fois, c’est un sens nouveau qui se révèle, une reviviscence des thèmes anciens que leur ressassement rend plus actuels. Simultanément, néanmoins, en empruntant des motifs à un matériau traditionnel, il souligne l’éternelle contemporanéité des questions qu’il soulève : les prophètes d’Israël, déjà en leur temps, avaient appelé à la conversion du peuple.
Le discours de l’auteur de l’Apocalypse [Jean] n’est pas lénifiant [apaisant], car il y a urgence à se décider : il faudra se trouver du bon côté lors de la venue du Seigneur et ne pas s’être compromis ! Ainsi faut-il donner sens à la violence paroxystique [exacerbée] qui envahit peu à peu le livre et qui pose difficulté à l’interprète moderne. En effet, celui-ci voit avec un certain malaise l’irruption des thèmes de la guerre sainte ou de la demande de vengeance pour le sang des martyrs.
Pour comprendre cet aspect très dérangeant de l’Apocalypse, de nouvelles exégèses littéraires sont aussi apparues, qui ont remarqué que le livre avait des dimensions mythiques que trahissent ces « marqueurs de mythologie » que sont les personnages fabuleux : dragons, bêtes, rois démoniaques, chevaliers vindicatifs. Par « mythe », il ne faut pas entendre fiction, invention, fantaisie, mais manière de traiter par le récit des énigmes que l’argumentation logique a du mal à expliciter.
b)De même que le mythe d’Adam apporte un début de réponse à d’éternelles interrogations de l’espèce humaine (Qu’est-ce qu’être un homme ? Pourquoi l’innocence est-elle à jamais perdue ?), le mythe de l’Apocalypse s’attaque à la question de la violence elle-même : le mal qui semble envahir le monde aura-t-il une fin ? Y a-t-il un arbitre du bien ? Le bien pourra-t-il s’imposer sans douleur ?(1) »
*L’Apocalypse selon Jean Nouvelles révélations,par Régis Burnet, professeur du Nouveau Testament à l’Université catholique de Louvain en Belgique - publié No26 dans le numéro 26 Hors-Série du Monde des religions du 03/08/2016, pp10-14.
(1)Questions auxquelles seul l’Islam apporte une réponse réelle avec la venue de l’Imam al-Mahdî(qa).
www.lumieres-spirituelles.net No105 – Moharram-Safar 1442 – Août-Septembre-Oct. 2020
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- 1-Histoire du Bouddhisme en Birmanie
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- Gurû Nânak Dev (1469-1539)
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- Cordovero Moïse (1522-1570)
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1433 (2011-2012)
- François d’Assise (1182-1226)
- Marpa et son disciple Milarepa (-1012 – 1097) et (-1052 – 1135)
- William Miller (1782-1849)
- Max Beauvoir « prêtre vaudou » haïtien
- Le rabbin Simon Bar Yohaï (IIe siècle apJC)
- Rulman Merswin et Les « Amis de Dieu » (1307-1382)
- Bodhidharma (440 – 536)
- Khön Köntchok Gyalpo (1034 – 1102)
- Shankara (788-820)
- Thérèse d’Avila (1515-1582)
- Zhâng Jué (140-184)
- Benoît Boulet « prêtre-guérisseur » Kanak
1432 (2010-2011)
- Rabbin Israël ben Eliezer (25/8/1698-22/5/1760)
- Le Pardon des Sept Saints Dormants d’Éphèse
- Augustin d’Hippone (354-430)
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- Yajnavalkya (-630 – -585)
- Tchouang-tseu ou Zhuangzi (-IVe siècle)
- Joachim de Flore (1130-1202)
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- Guillermo Arévalo Valera le « Chaman Shipibo »
1431 (2009-2010)
- Zhang Daoling (34-156)
- Thich Nhat Hanh (1926- )
- Jacob Boehme (~1575 - ~1624)
- Hehaka Sapa (Elan Noir) (1863-1950)
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- St Thomas d’Aquin (1225-1274)
- Confucius (-551/-479)
- Ignace de Loyola (1491-1556)
- Lao Tseu ou Laozi
- Charles de Foucault (1858-1916)
- Kûkai Kôbô-Daïshi (774-835apJC)