Le fanatisme (al-‘asabiyyah) – 5-Traitement (5 & fin) 

Nous sommes en train de voir le traitement de cette maladie aux grands dangers pour l’individu et pour les sociétés. Après avoir vu la nécessité de prendre conscience du danger de cette maladie et de réfléchir sur ses effets néfastes en ce monde et dans l’Au-delà, il s’agit de passer aux actes. En premier lieu, faire le contraire de ce que veut l’âme. Voici d’autres moyens en faisant le contraire de ce qu’est le fanatisme.

ÜRemplacer le contenu du parti pris fanatique par quelque chose de positif

« Un autre moyen pour traiter ce vice : celui de changer sa forme et son contenu. C’est-à-dire, l’individu se met à remplacer les motifs négatifs par des motifs positifs.

Par exemple, la personne qui vit un fort fanatisme pour des choses illogiques ou fabulées : au lieu d’essayer de tuer le mobile de ce fanatisme en elle-même – elle le transforme vers des choses positives en prenant parti (de façon ‘fanatique’ certes) ou pour des choses justes/vraies.

Nous tirons cela du Prince des croyants^(p) dans son sermon al-Qasi‘at (No192) :

« Si le fanatisme (al-‘asabiyyah)est inévitable alors que votre prise de parti de façon fanatique soit pour les nobles vertus, les actes louables et les bonnes choses. (…)

Prenez parti (de façon fanatique) à travers la louange de protéger les voisins, le respect des engagements, l’obéissance à la piété, la désobéissance à l’orgueil, le choix de la faveur, la retenue de la tyrannie, la condamnation de l’homicide, l’équité pour les créatures, la retenue de la colère, l’évitement de la corruption sur terre, le fait de tirer les leçons des malheurs qui sont arrivés aux nations précédentes à cause de leurs mauvaises actions et de leurs actes blâmables.. »

(Nahj al-Balâghah, Khutbah al-Qâsi‘at No192, p428)

Donc, si une personne doit prendre parti de façon fanatique pour quelqu’une de ses relations ou pour un de ses actes par rapport aux autres, alors que cela soit pour une valeur morale ou un modèle humain. »

(al-Akhlâq fî al-Qurân de sh. Nasr Makârem ash-Shîrâzî, p205)

ÜInvoquer Dieu (qu’Il soit Glorifié)

Notamment de l’invocation de l’Imam as-Sajjâd^(p) du lundi

« Mon Dieu, je Te demande pardon pour tout vœu que j’ai formulé, toute promesse que j’ai faite, tout engagement que j’ai pris, et qu’ensuite je n’ai pas tenus,

et je Te demande, en ce qui concerne les griefs commis par moi à l’encontre de Tes serviteurs – qu’il s’agisse d’un de Tes serviteurs ou d’une de Tes servantes, qu’il s’agisse d’une injustice commise à l’encontre de sa personne, de son honneur, de ses biens ou au niveau de sa famille ou de ses enfants, ou d’une médisance faite à son encontre ou d’avoir fait preuve d’iniquité, par partialité, subjectivité ou orgueil, ou par entêtement, ostentation ou sectarisme, en son absence ou en sa présence, de son vivant ou après sa mort – griefs que je suis incapable de réparer et d’en finir avec,

donc je Te demande –  ô Celui qui possède les demandesqui sont exauçables selon Son Vouloir, rapides selon Sa Volonté – de prier sur Mohammed et sur la famille de Mohammed, et de le rendre satisfait de moi selon ce que Tu veux

et de me donner une Miséricorde de ta Part,

car le pardon ne Te diminue pas ni le don ne Te nuit,

ô le plus Miséricordieux des miséricordieux. »

(Sahîfah as-Sajjâdiyyah pp404-405, Mafâtîh al-Jinân pp53-55)

www.lumieres-spirituelles.net     No104  - Dhû al-Qa‘deh-Dhû al-Hujjah 1441 – Juin-Juillet-Août- 2020