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2019-12-24 | Readers 1950 | Share with your Twitter followers Share on Facebook | PDF

Une alternative .. à la faillite occidentale ?


Une alternative.. à la faillite occidentale ?

Le monde entier est à nouveau traversé par des bouleversement d’ordre politique, économique, financier, sécuritaire, voire même écologique. Peut-être même est-ce la première fois que cette vision apparaît à tous, avec l’émergence par-ci, par-là, de volontés de changements et parfois d’initiatives locales. Sans doute, est-il nécessaire de tracer le cadre général dans lequel nous nous trouvons avant de pouvoir dessiner notre avenir et de placer notre pierre dans la construction du juste édifice alternatif.

1-La domination du capital financier !

Il est clair que nous assistons à la totale faillite du modèle occi­dental sur tous les plans (politique, idéologique, moral, économique, financier, juridique, écologique, scientifique), proche du « dépôt de bilan » de la gestion de la planète. Des failles apparaissent de partout – comme la destruction des struc­tures étatiques, la criminalisation de l’économie planétaire, le déve­loppement du terrorisme, les inter­ventions militaires directes (sous le leadership américano-sioniste) –, derniers soubresauts pour assurer la survie d’un système en faillite, quitte à entraîner le monde entier avec lui, vers sa fin ?

Et cela est devenu flagrant, après son passage au stade de la domination du capital financier qui n’a qu’un seul objectif, celui d’augmenter toujours davantage son capital et de le garder en caisse.

Et c’est sans doute là où réside la plus grande corruption.

Pourquoi ?

En effet, quoi de plus grande corruption que l’accumulation ex­clusive, restrictive des richesses entre les mains d’une toute petite minorité de gens !

Et ce petit nombre de gens veut accaparer toutes les richesses, em­pêcher leur diffusion, en priver les autres, jamais satisfait !(1)

Dieu, à Qui revient la posses­sion de tout ce qu’il y a sur terre et dans les cieux est Celui qui donne sans cesse, qui diffuse sans cesse à tout le monde !

C’est pourquoi c’est le premier point que nous aborderons dans le cadre de ces mouvements d’agita­tion de rues qui ont apparu un peu partout dans le monde.

2-Le développement de l’usure au niveau mondial !

Cette suprématie du capital financier (en l’occur­rence américano-sioniste) s’est réalisée au niveau mondial à travers plusieurs moyens.

Le sujet est vaste. Nous ne parlerons pas ici de ces projets dévastateurs qui, recherchant avant tout le profit, accaparent les richesses mondiales, épuisent la nature au point de la détruire, appliquent une politique de consommation et de gaspillage à échelle mondiale.

Nous ne citerons que ceux relatifs à l’argent lui-même : le phénomène de la mondialisation, l’institu­tion d’organismes internationaux financiers, comme le F.M.I., l’hégémonie d’une monnaie de référence (le dollar, en l’occurrence, qui a permis aux Etats-Unis de prendre le contrôle de toutes les finances, jusqu’à la moindre transaction commerciale au monde, même s’ils ne sont pas concernés) et bien sûr et avant tout les banques.

En effet, au lieu d’être un outil pour favoriser le commerce et des productions locales, les banques ont joué un rôle primordial au niveau du développement de la recherche de la survaleur à partir de l’argent lui-même, notamment à travers la politique des emprunts avec intérêts(plus ou moins élevés, contraignants). Activité clairement prohibée par Dieu dans le noble Coran :{Dieu a rendu licite le com­merce et illicite l’intérêt (ou l’usure).}(275/2 al-Baqara)

Combien de gens sont tombés dans le piège !

Et même de dirigeants présentés comme des tech­nocrates responsables qui ont pourtant entrainé l’éco­nomie de tout leur pays dans cette direction au point de la transformer en une économie d’usure ! Pire ! au point de lier le système bancaire de leur pays à des puissances étrangères, en l’occurrence américano-sioniste !(2)

3-A propos du mot d’ordre « Non à la corruption ! »

Alors, il n’est pas étonnant que, dans les mouve­ments d’agitation(3)apparus ces dernières années, un des mots d’ordre les plus clamés est la dénoncia­tion de la corruption. Tout le monde est contre la corruption (du moins verbalement) !

—Mais se centrer sur ce mot d’ordre du refus de la corruption, la dénoncer – de plus en englobant tout le monde (les intègres et les corrompus) – sans s’atta­quer aux racines réelles, fondamentales de ce mal, sans évoquer beaucoup d’autres sortes de corruption qui sont plus dange­reuses, qui, même !, sont à l’origine de l’arrivée de tels gouverneurs corrompus au pouvoir, peut prêter à confusion, être sujet à caution !(4)

—Si seulement ce mot d’ordre était asso­cié à la dénonciation de la domination des Etats- Unis qui se jouent des destinées des peuples du monde, qui accomplissent des pires mas­sacres et soutiennent des pires bandes armées aux couleurs idéologiques diverses, au nom de la soi-disant démo­cratie et des droits des peuples !  

Ils sont à l’effigie de leur sceau, des rapaces cupides, à l’affût des richesses du monde, pratiquant la corruption à grande échelle, et qui ont l’affront d’annon­cer leur soutien à ces mouvements minoritaires d’agitation !

Oui ! Le résultat serait tout autre !

« Parole juste dont on veut quelque chose de faux. »(5)

—Si seulement ce mot d’ordre contre la corruption était le point de départ d’une prise de conscience, au moins pour les croyants, que cette guerre est peut-être celle annoncée dans le noble Coran, une guerre de Dieu et de Son Messager contre une économie injuste d’oppresseurs(6)!

Une guerre du Seigneur de la création menée par les riches aisés de la société :

{Nous n’avons jamais puni [un peuple] avant d’envoyer un Messager * Si Nous voulons détruire une cité, Nous ordonnons à ses gens vivant dans l’aisance (mutrafî-hâ),alors ils s’y livrent à la per­versité. Alors la parole prononcée contre elle se réalise et Nous la détruisons totalement.}(7)

4-Quelle alternative ?

Cet effondrement financier de l’éco­nomie d’un pays, souvent fomenté de l’extérieur soit comme moyen de pres­sion, soit pour en profiter lui-même, annoncerait-il la fin de l’hégémonie du dollar et, même !, la fin de la supréma­tie financière américano-sioniste ?!

Certes, la situation est dangereuse du fait de l’imbrication des économies et donc de la difficulté d’y résister sans tomber avec.

Mais que ces sanctions répressives prises par les grandes puissances soient une occasion, au moins pour les vertueux qui auraient profité de cette grande leçon, de réfléchir sur une économie de pays construite sur une base saine, sans usure, ni gens cupides, prêts à livrer leur pays à des puissances étrangères, pour quelques deniers !

Premiers pas indispensables en vue de la venue de l’Imam al-Mahdî(qa).

Après la résistance militaire aux occupations étrangères (israéliennes, américaines, saoudiennes, etc.), est venu le moment de la résistance sur le plan économique !

Dieu ne nous indique-t-Il pas dans Son noble Livre, à titre d’exemple :{Dieu anéantit l’intérêt usuraire et fait fructifier les aumônes.}(8)? (Et dans « aumône » il faut comprendre l’utilisation de l’argent au bon endroit, à bon escient.)

« Une économie de résistance permet de réduire la vulnérabilité du pays face aux complots de l’ennemi (...) et est le seul moyen de nous permettre de poursuivre sur la route du progrès. »

(Imam al-Khâmine’î(qDp)en présence du gouvernement, le 24 août 2012)

(1)Plus de 80% de la richesse mondiale va au 1% de la population mondiale la plus riche, selon le rapport annuel de l’ONG britannique Oxfam, publié par le Figaro du 22/1/2018. Et 80 % de la population possède 5,5% des richesses mondiales.

(2)à l’exemple du Liban qui a obtenu de bénéficier du statut du secret bancaire, à l’instar de la Suisse, sauf que les Etats-Unis peuvent avoir accès à tous les comptes bancaires et à toutes les informations concernant n’importe quel compte bancaire ouvert au Liban !

(3)les (hirâk) plus ou moins importants selon l’endroit, la plupart du temps, composés d’une toute petite minorité bloquant les rues, paralysant l’économie du pays, faisant des provocations mais présentés par les médias occidentaux comme des mouvements révolutionnaires de masse !

(4) par exemple, peut-on descendre dans la rue et dénoncer la corruption en Irak, sans parler de Saddam Hussein, ni des Etats-Unis qui l’ont alimentée depuis leur occupation du pays en 2003 ?!

(5)Nahj al-Balâgha, min kalâm lahu, No40 (ou 39) p141, propos du Prince des croyants adressé aux Kharijites qui avaient demandé à l’Imam ‘Alî(p) d’accepter la supercherie de Mu‘âwiyyah qui avait brandi le noble Coran pour arrêter les combats et imposer une arbitrage arbitraire (cf. La mission impossible de l’Imam ‘Alî(p) pp113-115).

(6)cf. les versets coraniques 278 & 279 de la sourate al-Baqara (2). - (7)15 & 16/17 al-Isrâ’. - (8)276/2 al-Baqara.

www.lumieres-spirituelles.net N°101 - Jumâdî I & II 1441 - Janvier - Février 2020

De la nécessitéd’une direction!

Ces dernières années, des mouvements ou agitations de rues (accompagnées ou non de violences, de casses, de sabotages, d’affrontements) ont apparu en Europe (tel en France), en Afrique (tel en Algé­rie), en Asie (tel à Hong Kong) ou au Moyen-Orient (tel en Egypte, au Liban, en Irak).

Même si ces agitations de rues sont, chacune, apparues dans des circonstances très différentes, avec des revendications spécifiques selon leurs particularités, elles présentent des points communs :

ºdes mots d’ordre généraux reflétant des aspirations communes à toute l’humanité parce que fitriyyah(1)(comme contre l’injustice, la corrup­tion) dans lesquels surgissent d’autres mots d’ordre spécifiques révélant des velléités autres ou même d’une autre origine ;

ºune prétention à une soi-disant spontanéité ;

ºune utilisation des réseaux sociaux – souvent de façon anonyme, laissant parfois apparaître un nom (comme en Egypte) ;

ºune absence de direction, voire même son refus.

Nous retiendrons ici ce dernier point, car un mouvement populaire qui ne se pourvoit pas d’une direction (à défaut d’en provenir d’une) ne donnera pas de résultat.

Tous les mouvements populaires qui ont apparu dans le monde, à travers l’histoire, l’ont été soit à l’instigation d’une direction soit en ont donné une qui exprimait leurs aspirations, voyait plus loin, était plus forte, s’affirmant comme véritable chef avec le temps, faisant ses preuves quant à ses qualités, ses capacités, son charisme, etc., même s’il existe déjà dans certains pays des chefs qui ont une histoire dans la région, avec une base populaire, comme au Liban !

Certes l’apparition d’un chef fort, lucide, charismatique, pour ce mouvement d’agitation dans un tel pays est plus difficile, mais elle reste nécessaire, sinon il n’aura aucun résultat. Même ! il serait sujet à caution !

En effet, la première question qui est posée à l’apparition d’une agitation sociale, après celle de ses revendications, est : « Qui la représente ? » « Qui est son chef ? ».

Pourquoi ? Pour savoir où elle va.

—Il ne faudrait pas que, dans ces pays qui ont déjà connu une histoire de lutte, qui ont obtenu des acquis importants, cette agitation de rue les fasse revenir en arrière, remette en question leurs acquis (comme, au Liban, revenir à la situation d’avant la résistance).

—Il ne faudrait pas non plus qu’elle soit dévoyée, manipulée, voire même fomentée dès le début par des ingérences extérieures (américano-sionistes ou autres). Les Etats-Unis ne clament-ils pas, haut et fort, leur théorie du « chaos créateur » en vue de déstabiliser, fragmenter, dépolitiser un pays, de créer une nouvelle situation, leur permettant d’obte­nir ce qu’ils n’ont pas pu le faire par la force des armes et des pressions économiques, de réimposer des chefs à leur solde et, à défaut, d’intervenir directement dans le pays en question pour en reprendre le contrôle ou maintenir leur mainmise.

Aussi, si mouvement populaire il y a, il est indis­pensable qu’apparaisse une direction spécifique, clairvoyante, lucide, forte, informée, compétente, pour qu’il réussisse.

D’ailleurs, c’était la demande des déshérités à Dieu pour pouvoir sortir de leur état de faiblesse, comme cité dans le noble Coran : {Ceux qui se sont trouvés affaiblis, des hommes, femmes, enfants, qui disent : « Notre Seigneur ! Fais-nous sortir de cette cité dont les gens sont injustes, assigne-nous de Ta Part un maître(waliyyann) et assigne-nous de Ta Part un secoureur (nasîrann). »}(2)

(1)relevant de la nature primordiale humaine.

(2)5/4 an-Nisâ’

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