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L’Eglise orthodoxe éthiopienne (1)
L’Eglise orthodoxe éthiopienne (1)
(Début du christianisme jusqu’à l’apparition de l’Islam)
L’Eglise orthodoxe éthiopienne fait partie des ‘Eglises des trois conciles’(1) , se revendiquant du christianisme monophysite, et jusqu’en 1959, de l’Eglise copte orthodoxe d’Alexandrie. (Fait unique dans l'histoire du christianisme, le poste suprême de l'Église éthiopienne orthodoxe est occupé par un évêque égyptien, depuis sa fondation jusqu'au milieu du XXe siècle.) Elle est restée la religion officielle de l'Éthiopie jusqu'à la révolution de 1974 et l'instauration d'un Etat laïc. Selon le recensement de 2007, les orthodoxes monophysites représenteraient 43,5 % de la population totale, surtout en milieu urbain (59,1 %) (les Chrétiens représentant 62,8 % de la population totale).
Avant de devenir la religion d'État, le christianisme était déjà pratiqué en Éthiopie, notamment dans de grandes villes telles qu'Aksoum et Adulis près de la mer Rouge, étant arrivé par la voie des commerçants. Le récit de la conversion du peuple aksoumite est l'œuvre d'un historien de l'époque, Rufinus(2). Tout débute par un voyage vers l'Inde de Meropius, un philosophe de Tyr, accompagné par deux membres de sa famille : Frumence et Edésius ; lorsque les provisions sont venues à manquer, le navire fait escale. La population locale, hostile aux citoyens romains, massacre l'équipage mais épargne les deux jeunes hommes que l'on ramène au souverain aksoumite. Celui-ci leur offre un travail dans l'administration royale et l'autorisation de retourner vers leur pays après sa mort. Lorsque le roi décède, la reine leur demande de rester à leurs postes à Aksoum, jusqu'à l'arrivée de son fils au trône. Frumence en profite pour encourager les commerçants romains [de l’empire de Byzance] à fonder des lieux de prière et pour diffuser la nouvelle religion chrétienne.
Ainsi, sous son influence, le nouveau roi d'Aksoum, Ezana, se convertit au christianisme, vers 330. Frumentius s’en va mais à la demande du Patriarche d’Alexandrie Athanase d’Alexandrie, il revient nommé 1er évêque de l'Éthiopie. Le christianisme deviendra la religion d'État. Ainsi, contrairement au monde gréco-romain, la diffusion du christianisme en Éthiopie s'est d'abord effectuée au sein de la classe dirigeante pour ensuite s'étendre à l’ensemble du peuple. Ezana laissa plusieurs inscriptions détaillant son règne avant et après sa conversion et des pièces de monnaie sur lesquelles le signe de la croix remplace les motifs du disque solaire et du croissant lunaire.
Le successeur de Frumence au poste d'évêque d'Aksoum, Minas, sera également nommé par le Patriarcat d'Alexandrie, consacrant cet état de dépendance de l'Église éthiopienne à l’Eglise copte d’Egypte.
Vers 480, un groupe de moines venus de l’Empire romain d’Orient, les Neuf Saints, introduisent le monophysisme(1) en Ethiopie et contribuent à sa diffusion. Leur arrivée inaugure une nouvelle ère de la vie culturelle du christianisme orthodoxe éthiopien. Outre leur activité de missionnaires, ils contribuèrent au développement de la liturgie et de la littérature ge’ez, avec la traduction en ge’ez de la bible et de divers textes religieux (comme Recta Fide de St-Cyrille, patriarche d’Alexandrie qui servent de base aux enseignements de l’Eglise éthiopienne, La vie de St Antoine (d’Athanase d’Alexandrie) ou Règles Ascétiques de Pacôme qui régissent la vie monacale en Éthiopie). Leur influence est aussi perceptible dans la peinture et dans les habitudes quotidiennes des Éthiopiens (comme le respect des interdits alimentaires de l'Ancien testament). Au début du VIe, Yared crée la musique religieuse de l'Église éthiopienne, composée en trois modes et toujours utilisée de nos jours.
Pour assurer la protection des chrétiens persécutés par un roi himyarite qui s’était fait juif Dhû Nuwas, le roi Kaleb d’Aksoum envoya des troupes dans la partie méridionale de la péninsule arabique et le Yémen, en 523 et y nomma un vice-roi. Cinq ans plus tard, Abraha le renversa et prit le contrôle de la région. (Il enverra plus tard ses éléphants contre la Ka‘bah de La Mecque, alors que le roi d’Abyssinie fera un bon accueil aux Musulmans persécutés quelque cinquante ans plus tard).
(1)C’est-à-dire ils se revendiquent des trois premiers Conciles, le 4e Concile de l’Eglise de Chalcédoine en 451 ayant condamné le christianisme monophysite (qui considère l’unité de la nature du Christ incarné, sa nature humaine étant absorbée dans la divine). (Cf. L.S. No70.)
(2)Rufin d’Aquilée, historien chrétien 345-411, in The establishment of the Ethiopian church - 2. The introduction of Christianity (L'établissement de l'Église éthiopienne - L'introduction du christianisme) de Sergew Hable Selassie.
www.lumieres-spirituelles.net No98 - Dhû al-Qa‘deh-Dhû al-Hujjah 1440 - Juillet-Août 2019
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