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2017-05-25 | Readers 1962 | Share with your Twitter followers Share on Facebook | PDF

Zhu Xi néo-confucéen chinois (1130-1200)


Zhu Xi (1130-1200)

Zhu Xi (1130-1200), philosophe et lettré originaire du Fujian, principal artisan de la nouvelle orthodoxie confucéenne (le « néo confucianiste ») au XIIe siècle.

Zhu Xi, éduqué dans la tradition confucéenne par son père, eut cependant accès, par sa position officielle de greffier en Tonga (Fujian), aux idées bouddhistes et taoïstes. Cependant placé auprès du  néo-confucéen Li Tong en 1160, il fut vite convaincu de la supériorité de la pensée confucéenne. Aussi, consacra-t-il toute son énergie à la fondation et à l'enseignement de cette doctrine.

Il entreprit de codifier, avec ses étudiants, ce qui est aujourd'hui considéré comme le canon confucianiste des Classiques chinois en sélectionnant et en commentant les Quatre Livres qui devaient servir de base à l’enseignement et aux examens impériaux : Les Entretiensde Confucius, le Meng Zide Mencius, la Grande Etude et le Juste (ou invariable) Milieu, ces deux derniers étant tirés du Livre des Rites. Ajoutés à ceux-là, les « Cinq classiques », que Confucius avait rédigés, compilés ou commentés : le Classique des vers, le Classique des documents, le Classique des mutations ou Yi Jing, le Livre des rites et les Annales des Printemps et des Automnes.

Plus de 70 ouvrages totalisant 460 volumes lui sont attribués, représentant la version officielle du confucianisme, fondant le courant néo-confucianisme qui se diffusera jusqu’en Corée, au Japon et au Vietnam et restant la référence jusque vers 1905. Ainsi, toute discussion politique devait être émaillée de références à cette base commune et il n’était plus possible de devenir lettré, ou même officier militaire, sans les connaître à la perfection.

Ilpassa ainsi sa vie à rétablir les principes fondamentaux et les idéaux du Confucianisme en vue de restaurer leur vitalité dans la société et contrer les influences taoïstes et bouddhistes qui apparaissaient comme une alternative spirituelle à l’institutionnalisation de la pensée confucéenne. Selon lui, l’empire chinois avait besoin de l’élan spirituel des valeurs authentiques confucéennes. Il encouragea l'éducation et créa une cinquantaine d'écoles dans les monts Wuyi et d'autres régions et ses élèves se comptaient par milliers, dont beaucoup devinrent par la suite de célèbres philosophes.

Reprenant à son compte la théorie de Confucius et de Mencius de la nature humaine fondamentale-ment bonne,  il disait cependant qu’elle était par la suite influencée par l’entourage social et familial et par le « qi »(1) spécifique à chacun et qui pouvait ou non se développer. Il distinguait le « qi » du « li »(2) que la raison devait développer vers  une bonne volonté en vue de rectifier et dicter une conduite appropriée. Ainsi, l’être humain pouvait éliminer les imperfections mentales à travers l’étude de la morale et de la métaphysique. Et avec le temps, il privilégia la culture morale du contrôle de soi à la méditation, pour réaliser les vertus confucéennes et devenir un homme exemplaire dans les affaires des autres.

Dans son « Traité sur l’humanité » (Renshuo), il systématisa les idées de Confucius sur la bonté, l’humanité (ren)(3) dans une perspective humaine et cosmique.

Dans ses « Instructions familiales chez les Zhu », il désigna à chacun le rôle qu’il devait jouer dans la famille comme dans la société, les fonctions qu'il devait exercer et les devoirs qu'il devait remplir, en partant des rapports éthiques entre supérieurs et subordonnés, père et fils, frères, mari et épouse, amis, ainsi qu’entre les personnes majeures et mineures.

Son dernier ouvrage, le « Commentaire sur la Grande Etude et la Sincérité », est une synthèse métaphysique des écrits de Confucius, sur le système de la « Grande Chaine », s’appuyant sur la distinction entre la matière et la forme, entre le « li » et le « qi » et s’efforçant de dépasser la vision duelle du yin/yang, ce qui ne fut pas sans ouvrir une controverse qui sera reprise des centaines d’années plus tard. Il marqua ainsi la pensée chinoise pendant des siècles.

(1)« qi » : « énergie », dons, talents innés, vapeur cosmique informelle

(2)« li » : « principe », concept très complexe qui peut se définir comme l'harmonie entre l'homme et l'ordre général du monde dans tous les aspects de la vie, depuis l'observation des rites religieux gouvernementaux et familiaux jusqu'aux règles de comportement de vie en société. Il guide l'homme dans ses devoirs aussi bien envers les autres hommes (respect, tolérance, pardon, fidélité, dévouement, confiance, contrôle de soi) qu'envers les êtres spirituels supérieurs (le culte rendu aux divinités et aux ancêtres).

(3)« ren » l'humanité, la bonté), « bienveillance qu'un homme doit montrer envers ses semblables », mais en respectant une hiérarchie des liens politiques et familiaux très précise. Il est la vertu parfaite, mère de toutes les autres.

www.lumieres-spirituelles.net N°85 - Ramadan - Shawwâl 1438 - Juin - Juillet 2017


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