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2016-06-03 | Readers 3203 | Share with your Twitter followers Share on Facebook | PDF

Nichiren Daishonin (Bouddhiste japonais du XIIIe siecle)


Nichiren Daishonin

Bouddhiste japonais (1222 - 1282)

Nichiren Daishonin est un moine bouddhiste de l'école Tendai (l’une des deux écoles qui apparurent au Japon à l’époque de Heian (794-1185), basée sur le Sutra du Lotus, (le plus élevé du Canon), l’autre école étant celle du bouddhisme Shingon par Kûkaï (Kobo Daïshi) [cf LS No 19]). Il fonda une nouvelle école qui prit son nom Nichiren (« Lotus du Soleil ») qui sera considérée comme l’une des 13 écoles fondamentales du bouddhisme japonais.

Nichiren naquit en 1222 au Japon. Brillant élève, il étudia les fondamentaux du bouddhisme ainsi que des enseignements généraux sous la direction de Dozen-bō, le supérieur du monastère qui devint plus tard son maître. Après de nombreuses années d'études et de visites des grands temples et monastères du Japon de son époque, Nichiren arriva à la conclusion que le Sutra de la Fleur de Lotus Blanc du Dharma Merveilleux (le Sūtra du Lotus(1)), était le sommet des enseignements du Bouddha Shakyamuni où celui-ci exposait clairement la Vérité ultime du bouddhisme, contenant l’essence de l’Eveil de Bouddha.

À l'âge de 31 ans, face au soleil levant, au sommet du mont Kiyomizu-dera, Nichiren récita le Nam(u) Myōhō Renge Kyô (Daimoku), marquant le début de sa mission de la propagation du Dharma Merveilleux. Il prit alors le nom de Nichiren (Soleil-Lotus), en référence à la lumière du soleil qui dissipe l'obscurité et à la pureté de la fleur du lotus  qui pousse dans des marécages sans que la pourriture environnante ne la salisse. Le même jour, il tint son premier sermon devant son vieux Maître et ses condisciples où il critiqua les autres écoles bouddhistes de façon virulente et où il préconisa la récitation mantrique de Daimoku, le titre sacré du Sutra du Lotus, l’« adoration du Sūtra du Lotus(1) », le Nam(u) Myōhō Renge Kyō, en tant que voie pratique et accessible par laquelle tous les hommes pouvaient réaliser les Vérités fondamentales du bouddhisme. Chaque personne pouvait recevoir directement la Vérité ultime du Sūtradu Lotus(1)et atteindre la boddhéité dès cette vie-ci, en le récitant. « La Vraie nature de la réalité se révélant par la présence spirituelle de la boddhéité dans la vie [des gens]. »

Ainsi, dès le début, il montra sa double démarche :

1)de propager la nécessité de réciter le Daimoku (Nam(u) Myōhō Renge Kyō),

2)de réfuter, combattre les « fausses » doctrines bouddhistes, le « shakubuku » ('casser et soumettre').

Persuadé que les maux qui frappaient le Japon étaient le signe d’une pratique non-orthodoxe du bouddhisme, de son entrée dans « l’époque de la fin de la loi » (mappo) et donc de son accès à toutes les catastrophes, Nichiren Daishonin consacra sa vie à restaurer, de façon urgente, ce qu’il considérait comme le « vrai » bouddhisme. C'est-à-dire, à imposer le daimoku comme unique source capable de conduire à l’Eveil et en même temps,  à réfuter les autres doctrines bouddhistes, de l’école Zen ou de la Terre pure par exemple, les accusant d’être des « œuvres du démon », demandant même au gouvernement de ne pas les soutenir.

Son prosélytisme assez virulent allait lui causer bien des problèmes. Il sera plus d’une fois emprisonné, forcé à l’exil pendant plusieurs années, et même plusieurs fois, on tentera de le tuer. Mais cela ne faisait que renforcer sa détermination et il recommençait à propager ses idées et à combattre les autres écoles avec plus de force.

A la fin, il se retira au mont Minobu et se consacra à la formation de discipleset à la correspondance d'encouragements avec ses partisans, notamment avec des femmes dont il appréciait la profondeur des questions. Il disait que « la foi, et non le sexe, est le principal déterminant de l'Illumination »et  « les différences physiques ne gênent en aucune façon le salut bouddhiste ».

Il rédigea deux derniers écrits majeurs : dans le Senji shô, il rappelle que la libération des souffrances ne peut être obtenue que par la pratique de Nam(u) Myōhō Renge Kyô et dans le Hōon shô, il décrit pour la première fois les Trois grands Dharmas cachés ou les Trois grandes Lois  ésotériques : le Gohonzon, le Daimoku  et le Kaidan. Il  mourut en 1282 entouré de ses disciples.

(1)Le « Sutra du lotus » est constitué de 28 chapitres : les quatorze premiers sont consacrés aux sermons du Bouddha historique ; les quatorze restants livrent le discours de l’éternel Shakyamuni, dont le Bouddha historique n’était qu’une des nombreuses manifestations. Le titre du Sūtra du Lotus incarne tous les mérites et vertus du Bouddha Shakyamuni exposés dans ce Sutra.

www.lumieres-spirituelles.net     No79  - Ramadan-Shawwal 1437 –  Juin-Juillet  2016


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