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2015-12-09 | Readers 2385 | Share with your Twitter followers Share on Facebook | PDF

Sourate ash-Shams (le soleil) 91 (3)


Sourate ash-Shams  (le soleil) 91  (3)

سورة الشمس

بِسْمِ اللَّهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيمِ وَالشَّمْسِ وَضُحَاهَا(1) وَالْقَمَرِ إِذَا تَلَاهَا(2)وَالنَّهَارِ إِذَا جَلَّاهَا(3)وَاللَّيْلِ إِذَا يَغْشَاهَا(4)

Bi-smi-Allâhi ar-Rahmâni ar-Rahîmi, Wa-sh-shamsi wa duhâhâ, wa-l-qamari idhâ talâhâ, wa-n-nahâri idhâ jallâhâ, wa-l-layli idhâ yaghshâhâ

Par le Nom de Dieu, le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux, par le soleil et sa clarté, (1) par la lune quand elle le suit, (2) par le jour quand il l’éclaire, (3) par la nuit quand elle l’enveloppe, (4)

وَالسَّمَاءِوَمَا بَنَاهَا(5)وَالْأَرْضِ وَمَا طَحَاهَا(6)وَنَفْسٍ وَمَا سَوَّاهَا(7)

wa-s-samâ’i wa mâ banâhâ, wa-l-ardi wa mâ tahâhâ, wa nafsinn wa mâ sawwâhâ, fa-alhamahâ fujûrahâ wa taqwâhâ

par le ciel et Celui qui l’a construit,(5) par la terre et Celui qui l’a étendue, (6) et par une âme et Celui qui l’a bien modelée, (7)

Reprise de la sourate verset après verset en nous aidant des interprétations de cette sourate de sayyed TabâTabâ’i dans « al-Mîzan », de sheikh Makârem Shîrâzî dans « al-Amthâl », de sayyed Hassan al-Mustafawî dans son « Tahqîq fî kalimât al-Qurân al-karîm», de docteur Mahmoud Bostani dans « al-Tafsîr al-binâ’î lil-Qorân al-karîm », de sheikh Ibn ‘Arabî dans son « Tafsîr al-Qurân » et de la compilation traduite par sh. Ishak Vazirhoussen, « Tafsir é Hoda ».

Après avoir vu que la sourate était essentiellement composée de trois parties, nous avons commencé à reprendre la sourate, verset par verset et en premier lieu ceux rattachés au serment (la première partie). Voici la suite des éléments sur lesquels le serment a été fait, étant importants pour faire bouger la réflexion de l’être humain.

وَالسَّمَاء وَمَا بَنَاهَا(5)     wa-s-samâ’i wa mâ banâhâ,

« wa-s-samâ’i » : par  le ciel.

«» : mot ou particule ou pronom relatif habituellement utilisé pour les choses dépourvues de raison.

Que représente-t-il ici ?

« banâ-hâ » : « banâ » verbe au temps du passé = bâtir, construire, fonder et  «» renvoyant au ciel.

 

La création des cieux est en soit une grandeur étonnante, une des plus grandes merveilles. La construction des astres, des orbites, etc.. relève d’une organisation extraordinaire que l’on n’a pas fini de découvrir.

 

Quant à «  », les savants ont divergé sur ce qu’il représente.

-Certains savants ont dit que le «  » est « masdariyyah » (pour former un nom verbal avec le verbe suivant), dans le sens : « le ciel et sa construction ». Ils justifient cette interprétation par le fait qu’il ne convient pas d’utiliser le pronom relatif «  » réservé aux choses pour désigner le Créateur, le Très-Savant, le Très-Sage (qu’Il soit Glorifié). Si cette interprétation va avec le verset suivant (« la terre et son étalement », elle ne peut pas être appliquée au septième verset avec l’âme.

-Cependant la majorité d'entre eux pense, sans aucun doute que le «  » est un pronom relatif renvoyant à cette « Chose » qui a créé les cieux, Dieu qu’Il soit Glorifié, Créateur des cieux. D’ailleurs, ce n’est pas seulement ici que le pronom relatif «  » a été utilisé pour une chose douée de raison dans le noble Coran. «  » serait l’équivalent de « al-ladhî » (qui, celui qui). Cela veut dire que Dieu fait le serment sur Lui-même !

وَالْأَرْضِ وَمَا طَحَاهَا(6)   wa-l-ardi wa mâ tahâhâ,

wa-l-ardi » : par la terre.

tahâ-hâ » : verbe « tahâ » = étendre, déplier, étaler et «  » renvoyant à la terre.

 

Il est dit que la terre était engloutie dans l’eau. Puis l’eau s’est retirée, mettant en évidence la terre sèche, s’étendant à perte de vue. C’est ce que certains ont appelé « dahû al-ard » célébré le mois de Dhû al-Qa‘deh. La terre était, au début, élevée (formée de montagnes), inhabitable, puis elle fut aplanie pour que les gens puissent y vivre et cultiver les plaines.

Le serment se porte sur la terre et sur tout ce qui s’y trouve (mers, montagnes, vallées, forêts, sources, rivières…). Et chacune de ces choses suffit pour être un Signe de Dieu indiquant Sa Grandeur et Sa Sagesse.

Toutes ces choses de l’univers sur lesquelles le serment a été fait sont des éléments très importants pour l’être humain, non seulement du point de vue de sa vie sur terre en ce monde, mais surtout pour trouver la voie à prendre vers Dieu (qu’Il soit Glorifié).

Ces apparences de l’univers matérialisent la vie avec toutes les dimensions matérielles de beauté qui permettent le confort de l’être humain à travers elles et révèlent en même temps la présence du Créateur Puissant, Sage et Beau

A ces apparences de l'univers, a été ajoutée une seule apparence attribuée généralement à l'espèce humaine sur laquelle le serment est fait : l’âme en fonction de sa composition. Mise à la fin, elle est ainsi valorisée, comme si l’évocation des apparences générales extérieures de l’Univers avait pour objectif de mettre en avant cette apparence unique qui concrétise le sens de l’être humain.

وَنَفْسٍ وَمَا سَوَّاهَا(7)   wa nafsinn wa mâ sawwâhâ,  

wa nafsinn » : par une âme (certains traduisent ce mot par esprit. Mais il est préférable de garder le mot « âme » pour le mot « nafs » et le mot  « esprit » pour le mot « h » qui correspond à un degré de perfectionnement de l’âme). Pourquoi ce mot est-il indéfini ?

Sans doute pour parler de l’âme de façon absolue, sans qu’elle ne soit spécifiée ni même limitée à celle des êtres humains (bani Adam).

sawwâ-hâ » : « » renvoie à l’âme et « sawwâ » égaliser, rendre égal à, ajuster, faire, créer ou former harmonieusement, c’est-à-dire en plaçant toute chose à sa place.

 

Le serment devient : « Par une âme et par Celui qui l’a harmonieusement façonnée ! », indiquant par là son organisation, l’équilibre des capacités, des forces présentes en elle, des sens apparents à la connaissance, la mémoire, l’imagination, l’invention, l’amour, la volonté, la détermination, tout ce dont elle est pourvue.. Si l’on considère le corps comme la plus faible manifestation de l’âme, l’harmonie inclut aussi l’organisation du corps et sa relation avec l’âme. Il met aussi en évidence l’étroit lien entre l’âme et son Créateur.

 

Les deux versets suivants sont rattachés à l’âme par la conjonction de coordination de succession « fa ». Ils vont donc donner un complément d’information sur cette âme.

www.lumieres-spirituelles.net     No76  - Rabî 'I & II 1437 – Janvier-Février.  2016


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