
- La Prière
- L’invocation
- Le Coran
- L’Imam al-Mahdî(qa)
- Connaître Dieu
- La Voie de l’Éloquence
- Spiritualité des Infaillibles(p)
- L’Au-delà
- Méditer sur l’Actualité
- Le Bon Geste
- Des états spirituels
- La Bonne Action
- Exemples des grands savants
- Les Lieux Saints
- Notre Santé morale
- Notre Santé physique
- Notre Nourriture
- Expces Spirituelles des autres
- Le Courrier du lecteur
- Le Livre du Mois
- La Femme dans l'Islam
- Entretiens
- Éditorial
- Divers
- Éduquer nos enfants


Mencius (~ -380 – -289 avJC)
Mencius
(~ -380 – -289 avJC)
Mencius (Meng Zi) (~ -380 – -289 avJC) penseur et « éducateur » chinois de la période des Royaumes combattants,
principal héritier spirituel de Confucius.
Mencius (Mèng Zǐ), de son nom Meng Ke, était originaire de Zou (l'actuel district du même nom dans la province du Shandong), au pays de Lu. Il naquit à l'époque des Royaumes combattants en 372 avant l'ère chrétienne et mourut en 289 à l'âge de 83 ans. Il fut un penseur chinois fidèle à l’école du Sage Confucius qu’il vénérait.
Il descendait d’un membre de la noblesse du royaume de Lu, de Men Sun. Son père mourut prématurément et sa mère se dépensa sans compter pour l'éduquer, déménageant à trois reprises pour offrir à son fils un environnement plus propice à l'étude, notamment celle des pensées de Confucius. Parvenu à l'âge de la maturité, il parcourut pendant plus de vingt ans les différents royaumes en grandes mutations sociales, économiques et culturelles. Au crépuscule de sa vie, il revint au pays natal pour se consacrer à l'enseignement et à ses écrits. «Transmettre les talents reçus du Ciel », comme il disait, était pour lui une grande joie. Grande était sa renommée et la foule se pressait derrière lui dans ses déplacements.
C’est au sein d’une société en pleine mutation que la pensée de Mencius sur l’éthique et l’éducation prit corps et se développa. Il s'entoura d'élèves, précisa sa pensée par écrit et établit avec l'aide de certains de ses disciples le texte du recueil qui porte son nom (Le Mencius) et où sont consignées ses conversations avec les princes ainsi que ses réponses et ses argumentations concernant différents points de doctrine, et portant notamment sur l’éducation. Cet ouvrage devint par la suite un « classique » qui devait être lu pour réussir aux concours impériaux ou obtenir de l’avancement sous la dynastie des Song.
Vénérant grandement Confucius, Mencius en développa la doctrine tout au long de sa vie, en adaptant ses enseignements aux réalités de son temps. Ainsi, il élabora un système fondé sur sa théorie de la bonté naturelle (xingshan) de l'être humain que seules les circonstances empêchent de révéler, et sur le caractère inné des quatre autres vertus morales cardinales - humanité (ren), intégrité (ou équité) (yo), respect des rites (li) et sagesse (ou discernement) (zhi) - qu'il appartient à chacun de cultiver.
L'éducation joue un rôle important dans le développement individuel et social, sa fonction principale étant de former l'esprit, de fortifier ces quatre vertus cardinales (humanité, intégrité, respect des
rites et sagesse). Celui qui les cultive devient un homme de bien, un sage, voire un saint et celui qui s’avilit, ne cultive pas ses vertus ou les perd ne peut que devenir un scélérat, un sauvage, ou même une créature que rien ne distingue plus des animaux. Les vertus originelles ne peuvent être développées que si elles sont renforcées par les acquis de l'éducation.
L'éducation, telle conçue par Mencius, était avant tout un retour sur soi-même, un perfectionnement personnel, privilégiant l'effort pour conserver son bon cœur, la culture de ses bonnes dispositions, la connaissance de soi-même. Il ne faut pas se laisser dominer par les désirs matériels, mais examiner sa conscience, se repentir, corriger ses fautes. Si quelqu’un a perdu sa bonté naturelle, il doit chercher à la retrouver, l'humanité (ren) étant une vertu naturelle en lui, l'équité (yi) la voie qu'il doit suivre. Aussi, est à plaindre celui qui se détourne de cette voie et cesse de progresser, de même celui qui, dépossédé de sa bonté originelle, ne sait la regagner. Qui perd ses poules ou son chien sait partir à leur recherche, pourquoi ne ferait-il pas de même lorsqu'il perd le sens du bien ?
Dans ce cadre, l'étude n'a d'autre but que de faire retrouver les qualités perdues, de promouvoir et de développer jusqu'au bout les virtualités positives qui sont en tout homme et qui le relient aux autres et au monde. De même, les difficultés et les malheurs auxquels tout homme est confronté au cours de son existence ne sont que des épreuves pour amener l’homme à méditer sur l'inconstance du sort, et acquérir la sagesse (dehui) et la soif d'apprendre (giuzhi).
Mencius est considéré comme une des grandes figures de l'éducation de son époque et comme le seul continuateur orthodoxe du confucianisme
www.lumieres-spirituelles.net No51 – Sha‘ban 1434 – Juin-Juillet 2013