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2015-02-04 | Readers 2202 | Share with your Twitter followers Share on Facebook | PDF

Khandro Rinpoché (1967 – ….)


Khandro Rinpoché 

(1967 – ….)

Khandro Rinpoché ou Khandroma Tsering Paldron Rinpoché est une moinesse du bouddhisme tibétain contemporain. Particularité rare. Grâce à son père Mindroling Trichen, un chef religieux de haut rang, dirigeant une ancienne lignée bouddhiste du Tibet, la lignée de l'école Nyingma du bouddhisme tibétain, elle put bénéficier d’une éducation monastique et recevoir sur place tous les enseignements de l’école « Nyingma » du monastère Mindroling, puis une formation de la seconde école Kagyû au collège monastique de Rumtek sous la direction du Karmapa.

Elle fut reconnue à l’âge de deux ans, par le 16ème Karmapa (de la seconde grande école bouddhiste tibétaine) comme étant la « réincarnation » d’une des figures féminines du Tibet (une nonne dite à la « profonde réalisation »), qui remonterait elle-même à la compagne de Padmasambhava (VIIIe siècle), au moment de l’introduction du bouddhisme au Tibet, et comme une des « tulkous » (ces lamas « réincarnés » qui naissent porteurs d’un bagage spirituel plus ou moins important selon le degré de pureté qui leur est reconnu). Rares sont les femmes qui ont reçu une telle reconnaissance et qui de plus ont pu bénéficier d’une éducation monastique (à l’instar des hommes).

Bien que de nombreuses « lignées » de femmes « réalisées » soient apparues au Tibet, se manifestant de manière répétée dans une succession de vies consacrées à la pratique et à l'enseignement, elles n'étaient habituellement ni reconnues officiellement ni intronisées comme « tülkou », au contraire des émanations masculines ; on les considérait plutôt comme des « dakini » (créatures célestes) incarnées. On appelait ces femmes  « Jetsünma », titre honorifique signifiant grande réalisation et enseignement exemplaire. On les élevait dans les honneurs d'une « vie de brocard » dédiée à la méditation et à l'étude de la tradition bouddhiste, mais elles ne recevaient pas l'éducation monastique et n'étaient pas censées endosser une charge officielle comme leurs homologues masculins.

Autre particularité, Khandro Rinpoché tente de montrer que la différence entre l’éducation des hommes et des femmes dans la pratique, et les limites imposées à la pratique spirituelle des femmes, ne proviennent pas des fondements et de l’essence du bouddhisme qui, selon elle, sont au-delà de cette discrimination. « La femme est par essence la sagesse, La source de la « prajna » [sagesse transcendante, accomplissante] spontanée et du corps subtil. Ne la considère jamais comme inférieure. Efforce-toi particulièrement de la voir comme « Vajravarahi » [sorte de créature céleste représentant la sagesse de la matrice compatissante génératrice de tous les phénomènes], dit-elle citant Milarepa (un célèbre moine poète bouddhiste tibétain du XIème siècle).Aussi, encourage-t-elle les femmes à ne pas entretenir elles-mêmes cette discrimination, rappelant que le potentiel spirituel est le même pour tous, hommes ou femmes.

Elle dirige le monastère ou centre de retraite de Samten Tse à Mussoorie en Inde pour les femmes, nonnes ou « laïques » où dit-elle, elle enseigne les traditions Kagyupa et Nyingmapa (1ère et 2ème écoles du Bouddhisme Tibétain), selon un programme rigoureux. Elle prodigue également son enseignement en anglais dans des pays occidentaux, comme aux Etats-Unis, au Canada et en Europe.

Pour Khandro Rinpoché, le bouddhisme est avant tout une action permanente tournée à la fois vers soi-même (qui suis-je ?) et vers autrui (que puis-je apporter ?). Elle exhorte tous ceux et celles qui l’écoutent à se poser la question, le soir venu, en regardant la paume de sa main : « Quel est le bien que j’ai fait ? ». « Voilà la question qu’il faut toujours se poser », aime-t-elle à répéter.

www.lumieres-spirituelles.net     No47 – Rabî‘ II 1434 – Fév.-Mars 2013


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