La création : Argument de Dieu envers les créatures

Après avoir reconnu l’impossibilité pour les « illusions, la pensée, les cœurs, la raison » de mesurer la Puissance de Dieu, Sa Majesté (cf. la revue N°32), le Prince des croyants^(p) poursuit :

« [Les raisons] reviennent, puisque frappées de front, reconnaissant que la connaissance de Son Essence n’est pas obtenue en allant injustement et qu’il ne vient pas à l’esprit des réflexions de mesurer la Majesté de la Puissance de [Dieu]

Qui a créé la création non pas à partir d’ un modèle qu’Il aurait suivi, ni d’une mesure qu’Il aurait appliquée, [pris] d’un [autre] créateur qui aurait été adoré (ou connu) avant Lui.

Il [Dieu] nous a ainsi montré, [à partir] du monde de Sa Puissance, des Merveilles dont les traces de Sa Sagesse parlent, et de la reconnaissance que la création a besoin, pour être dressée, du saisissement de Sa Puissance, ce qui nous mène à Sa connaissance [de Lui], par nécessité pour Lui d’instaurer Son Argument [à notre encontre].

Ainsi sont apparues les traces de Sa Fabrication et les marques de Sa Sagesse dans les nouveautés incomparables qu’Il a fait surgir.

Alors, tout ce qu’Il a créé devient un Argument pour Lui et un Signe L’indiquant, même s’il est une création silencieuse, car Son Argument parle de la Gestion et Sa preuve témoigne de Celui Qui crée non pas à partir de quelque chose. »

Nahj-al-Balâgha Sermon N°91 (ou 84 ou 90) pp213-214