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2015-02-04 | Readers 2266 | Share with your Twitter followers Share on Facebook | PDF

Sourate al-Falaq (la fission) CXIII (1)


Sourate al-Falaq  (la fission) CXIII  (1)

بِسْمِ اللَّهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيمِ

Bi-smi-Allâhi ar-Rahmâni ar-Rahîmi,

Par [la grâce du] Nom de Dieu, le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux,

قُلْ أَعُوذُ بِرَبِّ الْفَلَقِ (١)

Qul : a‘ûdhu bi-rabbi-l-falaqi,

Dis : « Je cherche refuge auprès du Seigneur de la fission (1)

Révélée à La Mecque pour certains savants, à Médine pour d’autres à cause des circonstances de sa révélation qu’ils évoquent, la sourate al-Falaq a été révélée avec celle an-Nâs (vue précédemment). Sayyed TabâTabâ’i a rapporté à leurs sujets un propos du Prophète(s) qui dit: « Il est descendu sur moi (il m’a été révélé) des versets dont il n’a jamais été révélé de semblables précédemment : les deux demandes de protection. »

Sans doute pour indiquer qu’il n’y a pas d’autres sourates qui ont été exclusivement réservées à la demande de protection. Sans doute est-ce aussi une indication d’une Faveur divine exclusivement offerte à la Communauté du Prophète Mohammed(s) (à tous les Musulmans) en l’honneur de Son Messager(s).

Après le « Basmalah », la sourate commence par l’Ordre divin adressé à Son Messager(s) de chercher refuge auprès de Lui pour obtenir de Lui une sorte d’immunité, d’affranchissement de tout effet du mal. Le début est semblable à la sourate an-Nâs et les commentaires exposés dans les trois premiers articles peuvent être repris tels quels. Nous invitons le lecteur à les retrouver dans les numéros N°25, 26 et 27 de la revue ou sur le site internet : www.lumieres-spirituelles.net. Nous nous contenterons d’un bref rappel ici.

بِسْمِ اللَّهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيمِ

Bi-smi-Allâhi ar-Rahmâni ar-Rahîmi,

 

Voir le sens du « Basmalah » dans la revue N°0 de la revue Lumières-Spirituelles. Nous encourageons le lecteur à y revenir.

Dans cette sourate, le « Basmalah » prendra un sens un petit peu différent de celui de la sourate an-Nâs en tant que la demande de protection auprès de Dieu Tout-Puissant se fait par l’intermédiaire de l’évocation de l’Attribut de Dieu « rabb al-falaq » (Seigneur d’al-falaq). Il nous faudra attendre de comprendre le mot « falaq » pour déterminer cette spécificité, le sens visé de ce « Basmalah » étant de se placer sous l’Autorité divine en tant qu’Il est le Seigneur d’« al-falaq », contre le mal … qui sera également déterminé un peu plus loin.

قُلْ أَعُوذُ بِرَبِّ الْفَلَقِ « Qul : a‘ûdhu bi-rabbi-l-falaqi»   

« Qul » : vient du verbe « Qâla » (= dire) à l’impératif à la deuxième personne du singulier. Qui parle ? Dieu. A qui s’adresse-t-Il ? Apparemment à Son Messager, le Prophète Mohammed(s) puisque c’est à lui qu’a été révélé le noble Coran. En fait le Prophète Mohammed(s) reçoit l’ordre de Dieu Tout-Puissant de chercher refuge auprès de Lui en tant qu’il(s) est un exemple et un modèle à suivre. C’est-à-dire que tous les Musulmans doivent rechercher refuge et protection auprès de Dieu contre tout mal.

« A‘ûdhu bi..   min.. » du verbe « ‘Adha » à la première personne du singulier. Il s’agit sans doute du Prophète, puisqu’il est introduit par le verbe « Qul » (« dis »), au temps présent (mudâra‘- se terminant par un « u »). Le verbe est suivi par la préposition « bi- » introduisant « auprès de ». Et « min » (présent dans les versets suivants) « contre/de » qui ou quoi, « fuyant » qui ou quoi. Implication personnelle en vue de la demande d’un refuge, d’une protection, d’une immunité contre quelque chose dont on craint la nuisance.

Cette demande de refuge apparaît être une moyen pédagogique pour amener l’homme à s’éduquer, à se corriger, à se purifier en faisant appel à la Protection de Dieu et pour ainsi lui faire atteindre la Perfection et la Satisfaction divine.

« Rabbi » : du verbe « rabba » qui veut dire « conduire quelqu’un ou quelque chose vers sa perfection, enlever les manques en se débarrassant des imperfections, et en se parant des vertus, que ce soit en soi, de façon essentielle ou accidentelle, au niveau des croyances, des connaissances, des qualités, du comportement, ou des actes (ou autres) en fonction de la personne ou de l’animal,  de la plante ou de la chose.

« Rabbi » = Seigneur, Celui qui dirige, guide, gère. Le mot se termine par un « i » parce qu’il est introduit par la préposition « bi ».

« al-falaq » : de « falaqa » dont le sens fondamental unique est : fendre, couper en deux, séparer, diviser.

D’où « al-falaq » : la division (mettant en évidence deux voies), la fission, la scission.

Ainsi, on évoque Dieu en tant qu’Il est le Seigneur de la « fission », de la « division », de la scission.

Et parmi les corroborations (masâdîq) : la séparation de la lumière de l’obscurité, (comme la lumière du jour de l’obscurité de la nuit d’où l’« aube naissante », comme la lumière de l’existence de l’obscurité du néant d’où la « création », la « mise à l’existence ») ; la fission de la graine pour faire germer la semence (« Fâliq al-habb »).

(Dans certains propos rapportés, le mot « falaq » désigne un puits grandiose en Enfer, une sorte d’immense crevasse à l’intérieur de l’Enfer. Ce sens fait sans doute allusion à une des corroborations de ce mot, non au sens fondamental qui le définit.)

Reprenons..(en nous aidant de l’interprétation de cette sourate de Sayyed TabâTabâ’i dans « al-Mîzan », et de celles de sheikh Makârem Shîrâzî dans al-Amthâl, et sayyed Hassan al-Mustafawî dans son « Tahqîq fî kalimât al-Qurân al-karîm».)

Au niveau de la sourate, les commentateurs divergent.

La majorité des commentateurs a retenu le « Seigneur de l’aube naissante »,  c’est-à-dire le « Seigneur de la division/séparation du jour de la nuit ». Cette interprétation s’harmoniserait avec la demande de protection contre le mal qui cache le bien, le voile.

D’autres, comme Sayyed al-Mustafawî ou sheikh Makârem Shîrâzî et d’autres savants contemporains préfèrent la référence au sens le plus large et proposent le « Seigneur de toute chose qualifiée de « fendue », « apparue après une division, une coupure », que cette chose soit la création (apparue du néant), l’aube (apparue de l’obscurité de la nuit), le grain (pour faire germer la semence ou libérer une énergie) ou autres.

Ainsi, on fait appel à Dieu du point de vue qu’Il est un Educateur, un Juge ayant Pouvoir et Autorité sur la création, sur son bien, son mal et ses effets.

Il y a là un appel à la réflexion : sur l’origine de la création ou le comment de son apparition (l’apparition de toute chose se faisant par une division, une scission) et sur le Principe de l’origine de toute chose ou  le Début de l’Ordre, Dieu le Créateur.

Pourquoi l’allusion à cet Attribut de façon spécifique « Seigneur », complété avec « falaq » ?

Pourquoi Dieu nous demande d’évoquer qu’un seul de Ses Attributs, à la différence de la sourate an-Nâs ?

www.lumieres-spirituelles.net     No37  - Jamâdî II  1433 – Avril-Mai 2012


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