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2015-02-04 | Readers 1976 | Share with your Twitter followers Share on Facebook | PDF

Padmasambhava (VIIIe siècle)


Padmasambhava (VIIIe siècle)

Padmasambhava  ou Guru Rinpoché (le « précieux maître ») fut un maître tantrique de la vallée de Swat au Pakistan, réputé pour son aptitude à subjuguer les forces négatives. Il introduisit au VIIIe siècle le tantra bouddhique au Tibet et y fonda la 1ère école du bouddhisme tibétain « Nyingmapa » (« les Anciens ») ou « l’ancienne Tradition ».

 

Bien qu’on considère généralement que Padmasambhava arriva au Tibet en 770, la vie qu’il mena antérieurement et postérieurement à cette date n’a pu être établie avec précision, ni historiquement, ni géographiquement.

Selon la tradition, Padmasambhava serait apparu sur terre incarné en un enfant de 8 ans dans une fleur de lotus  (d’où son nom en sanskrit « né du lotus »), flottant sur le lac Dhanakosha, situé dans le Gandhara, près de la frontière actuelle entre l’Afghanistan et le Pakistan. La pluie déferla en cascade, mettant fin à la sécheresse et à la famine qui sévissaient au pays. Le roi d'Oddiyana en aurait fait son héritier. Accusé de meurtre par un ministre malfaisant, Padmasambhava fut banni de la cour et choisit de vivre dans les cimetières et de s'astreindre à l’ascèse et à la pratique du yoga. Il étudia tous les arts et les sciences de son temps, la philosophie, l’astrologie, la médecine.. Il obtint une parfaite maîtrise des textes bouddhiques canoniques et s’initia aux doctrines secrètes des tantras. Sa capacité à mémoriser et à comprendre les textes ésotériques après une seule écoute établit sa réputation comme maître parmi les maîtres.

 

Sa renommée atteignit le Tibet où il fut appelé, sur le conseil du moine bouddhiste Shantarakshita, par le 38e souverain du Tibet, Trisong Detsen, qui voulait ériger un monastère bouddhiste à Samyé près de Lhassa, et devait faire face aux assauts d’esprits (« déités ») malfaisants de la montagne, en même temps qu’à la résistance des prêtres et des chamans de la religion autochtone, le Bön.

Il dompta les démons qui s'opposaient à l'implantation du bouddhisme – chaque rencontre étant décrite comme une bataille magique contre des êtres démoniaques qui émergent des glaciers, des montagnes et des vallées, pour être finalement apprivoisés par Padmasambhava – et triompha des Bön-po dans des joutes oratoires et des concours de magie.

 

Une fois le monastère terminé, en 779, Padmasambhava entreprit avec Shantarakshita de superviser les débuts de l’immense travail de traduction de l’intégralité du canon bouddhique du sanskrit et du chinois en tibétain, et le roi proclama le bouddhisme religion officielle.

 

Se rendant compte que les gens n’étaient pas prêts pour les doctrines et pratiques les plus avancées, il aurait codé des textes dans un langage lapidaire qu’il aurait ensuite cachés dans des temples, des grottes, des crevasses de montagne. Ces enseignements secrets furent appelés terma (trésors) et ceux qui devaient en révéler le sens des « tertôn » (révélateurs de trésors).

La tradition raconte que, le jour où Padmasambha devait retourner à son pays,  « un cheval ailé surgit du ciel. Il l’enfourcha et il  s’envola dans un nuage rayonnant de toutes les couleurs de l’arc en ciel. Il disparut sur les rayons du soleil ». Un écrit, Khandro Nyingtig, lui est attribué.

Nyingmapa, (« ancienne tradition ») est la plus ancienne des écoles bouddhistes établie au Tibet au  VIIIe siècle.

Il existe, selon elle, deux voies de transmission :

-la « transmission des trésors spirituels » (terma), dite courte car elle saute les générations ;

-la transmission orale longue (kama) remontant au Bouddha selon une filiation continue de maître à disciple.

Les Nyingmapa ne connaissent pas d’organisation centralisée mais se rassemblent autour de maîtres ayant souvent une réputation de sainteté. Nombre de ces maîtres sont mariés. Les enseignements se fondent sur une progression en neuf véhicules – les plus élevés, qui sont les plus secrets, sont en quelque sorte les antichambres de l’Eveil. Au sommet se trouve la pratique du « dzogchen », la Grande Perfection qui mène au « corps de lumière ».

La communauté des Nyingmapa ne s’est jamais impliquée dans le pouvoir politique au Tibet.

www.lumieres-spirituelles.net     No24  - Jamâdî I  1432 – Avril 2011


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