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2014-12-27 | Readers 2174 | Share with your Twitter followers Share on Facebook | PDF

Moïse Maïmonide (1135 ou 38-1204)


Moïse Maïmonide

(1135 ou 38-1204)

Moïse Maïmonide (de son vrai nom Rabbi Moshé ben Maimon) était un rabbin philosophe talmudiste (« maitre de l’étude talmudique ») de renom, considéré comme la plus grande figure intellectuelle du judaïsme méditerranéen médiéval qui marqua l’histoire de la théologie juive et même au-delà.

Né à Cordoue (en Andalousie (Espagne) alors musulmane) dans une famille de traditions religieuses juives, il étudia tôt auprès de son père la théologie, les mathématiques et l’astrologie. Suite à des changements politiques au sein du pouvoir, sa famille dut émigrer au Maroc à Fès (où Maïmonide fit connaissance avec les écrits d’Aristote, d’Hippocrate et même, dit-on, d’Ibn Rush  (Averroès)), puis en Palestine pour enfin s’établir à Fostat en Egypte. Là il devint le rabbin de la communauté juive d’Egypte et même le médecin attitré du secrétaire (ou fils) de Salah ed-Din jusqu’à sa mort à Fostat.

Sa pensée, fortement marquée par le Talmud, fut aussi imprégnée de la philosophie grecque d’Aristote qu’il a connue par l’intermédiaire des philosophes musulmans al-Farabi et Ibn Sina, à travers sa traduction arabe). Aussi, on ne peut pas comprendre la pensée de Maïmonide isolée du milieu intellectuel musulman en pleine effervescence qui prévalait alors et dans lequel il vivait.

Ainsi, il apporta beaucoup à la pensée et à la religion judaïques tant sur le plan pratique que théorique :

} En vue de remédier à la dispersion millénaire des règles de la pratique juive (« mishna »), il présenta,  dans une œuvre qui reste encore une référence : le « Sefer Hamitzvot », 613 commandements (248 obligations et 365 interdits) contenus dans la Tora, Loi écrite du judaïsme qui constitue l’armature de la Loi juive (la « Halakha », l’ensemble des prescriptions et coutumes).

Puis dans le souci d’organiser et de simplifier la religion judaïque et de la rendre accessible à tous, il en fit une synthèse en 14 chapitres : « Mishné Tora » (Répétition de la Loi) – unique ouvrage rédigé en hébreu alors que tous les autres l’ont été en arabe – pour permettre à tout Juif de connaître la conduite à tenir quand bien même il ne connaitrait pas toute la Tora ou le Talmud.

}Introduisant la logique aristotélicienne dans la pensée juive, il essaya de montrer que le judaïsme n’était pas seulement une religion mais aussi une philosophie révélée qui réglait les pensées, les croyances et de concilier la religion, la raison et les sciences.

¡Il énonça les 13 principes de la foi en l’Unicité de Dieu dans son Commentaire sur la Mishna (traité Sanhédrin 10:1) qui ont été considérés comme fondamentaux  (malgré des critiques ardentes à ses débuts) et qui sont encore récités quotidiennement à la fin de la prière du matin. On pourrait les résumer ainsi : 1-Dieu est le Créateur de toute chose ; 2-Dieu est Un ; 3-Dieu est incorporel et rien ne Lui ressemble ; 4-Dieu est le Premier et le Dernier ; 5-Dieu Seul est Digne d’être Adoré ; 6-La parole des Prophètes est Vérité ; 7- Moïse est le plus grand des Prophètes ; 8-La Tora actuelle est d’origine divine ; 9-La Tora est immuable et ne sera suivie par aucune autre ; 10-Dieu connaît toutes nos pensées et nos actes ; 11-Dieu récompense les obéissants et punit les pécheurs ; 12-Le Messie viendra certainement ;  13-Dieu ressuscitera les morts  au moment voulu par le Créateur.

¡Il présenta une conciliation de la science et de la religion dans son « Dalâlat al-Hâ’irin »  (« Ce qui montre le chemin aux hésitants », traduit en français par Le Guide des Egarés) où il procède à une analyse minutieuse des textes bibliques en s’aidant de la philosophie d’Aristote pour cerner la signification exacte du texte sacré et montrer que la recherche de la vérité scientifique, loin d’exclure Dieu, amène à mieux connaître Sa Perfection. (Pensée que l’on retrouve d’une certaine manière chez le philosophe musulman, cordouan également, Ibn Rushd  (Averroès).) Cette recherche philosophique de Dieu est présentée sous la forme d’une longue lettre adressée à l’un de ses étudiants.

¡Appuyant la religion sur les vertus de la raison et de la morale, il dénonça les pratiques de magie et de sorcellerie en cours à son époque qui ne faisaient qu’augmenter l’égarement des Juifs et il encouragea à l’étude de la logique, des mathématiques, de l’astronomie, de la physique, de l’anatomie et de la philosophie. A cet effet, il rédigea un traité : « Le Traité de logique ou les mots de la logique », très inspiré d’al-Farabi, où il exposa de façon concise l’essentiel de la logique aristotélicienne.

Il laissa de nombreux autres ouvrages tous rédigés en arabe, notamment dans le domaine de la médecine.

www.lumieres-spirituelles.net     No67 - Dhû al-Hujjeh 1435 – Octobre 2014


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