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2014-12-27 | Readers 2222 | Share with your Twitter followers Share on Facebook | PDF

Sourate al-A‘lâ (le Très-Haut) 87 (1)


Sourate al-A‘lâ  (le Très-Haut) 87  (1)

الأعلىسورة

بِسْمِ اللَّهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيمِ

Bi-smi-Allâhi ar-Rahmâni ar-Rahîmi,

Par [la grâce du] Nom de Dieu, le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux,

سَبِّحِاسْمَ رَبِّكَ الْأَعْلَى(1)الَّذِي خَلَقَ فَسَوَّى(2) وَالَّذِي قَدَّرَ فَهَدَى(3)وَالَّذِيأَخْرَجَ الْمَرْعَى(4)فَجَعَلَهُ غُثَاءًأَحْوَى(5)

Sabbihi-sma rabbika al-a‘lâ al-ladhî khalaqa fa-sawwâ wa-l-ladhî qaddara fa-hadâ wa-l-ladhî akhraja-l-mar‘â fa-ja‘alahu ghuthâ’ann ah

Glorifie le Nom de ton Seigneur le Très-Haut, (1) Qui a créé et agencé harmonieusement, (2) Qui a donné la mesure et guidé, (3) et Qui a fait pousser le pâturage(4) puis l’a rendu du foin sombre !(5)

سَنُقْرِؤُكَفَلَا تَنسَى(6)إِلَّا مَا شَاء اللَّهُ إِنَّهُ يَعْلَمُ الْجَهْرَ وَمَا يَخْفَى(7)وَنُيَسِّرُكَ لِلْيُسْرَى(8)فَذَكِّرْ إِن نَّفَعَتِ الذِّكْرَى(9)

Sa-nuqri’uka fa-lâ tansâ illâ mâ shâ’a-llâhu innahu ya‘lamu-l-jahra wa mâ yakhfâ wa nuyassiruka li-l-yusrâ fa-dhakkir in-nafa‘ati-dh-dhikrâ

Nous allons te faire réciter [le Coran]de sorte que tu n’oublieras pas (6) sauf ce que Dieu veut car Il connait ce qui est apparent et ce qui est caché (7) et Nous te faciliterons sur la voie la plus facile, (8) alors rappelle car le rappel est utile.(9)

سَيَذَّكَّرُمَن يَخْشَى(10)وَيَتَجَنَّبُهَا الْأَشْقَى(11)الَّذِي يَصْلَى النَّارَ الْكُبْرَى(12)ثُمَّ لَا يَمُوتُ فِيهَا وَلَا يَحْيَى(13)

Sa-yadhdhakkaru man yakhshâ wa yatajannabuhâ al-ashqâ al-ladhî yaslâ-n-nâra al-kubrâ thumma lâ yamûtu fîhâ wa lâ yah

Celui qui craint [Dieu] s’ [en]rappellera(10)  et s’en écartera le très misérable(11) qui tombera dans le grand feu(12) où il ne mourra pas ni ne vivra.(13)

قَدْأَفْلَحَ مَن تَزَكَّى(14)وَذَكَرَ اسْمَ رَبِّهِ فَصَلَّى(15) بَلْتُؤْثِرُونَ الْحَيَاةَ الدُّنْيَا(16)وَالْآخِرَةُ خَيْرٌ وَأَبْقَى(17)

Qad aflaha man tazakkâ wa dhakara-sma rabbihi fa-sallâ Bal tu’thirûna al-hayâta-d-duniyâ wa-l-âkhiratu khayrunn wa abqâ

Certes a réussi celui qui se purifie, (14)qui  évoque le Nom de son Seigneur et qui alors prie. (15)Mais vous préférez la vie en ce monde, (16) alors que l’Au-delà est meilleur et plus durable !

إِنَّهَذَا لَفِي الصُّحُفِ الْأُولَى(18)صُحُفِ إِبْرَاهِيمَ وَمُوسَى(19)

Inna hadhâ la-fî-s-suhufi-l-ulâ suhufi ibrâhîma wa mûsâ.

C’est que cela se trouve vraiment dans les Livres anciens,(18) les Livres d’Ibrahim et de Moussa.(19)

Première approche générale de la sourate à partir du repère des petits mots de liaison et des formes des verbes, en nous aidant de l’interprétation de cette sourate par sheikh Makârem Shîrâzî dans al-Amthâl et par docteur Mahmoud Bostani dans « al-Tafsîr al-binâ’î lil-Qorân al-karîm ».

Cette sourate, révélée à La Mecque selon la plupart des commentateurs(1), contient 19 versets, le « Basmalah »(2) étant inclus dans le premier verset. La découverte de la structure et de la composition de la sourate, dont certains commentateurs comme sheikh Mahmoud Bostani ont démontré l’importance, la beauté, la vivacité et le sens, nous aidera à la comprendre.

PREMIÈRE APPROCHE GLOBALE

*D’abord, on peut constater que le premier verset commence par un verbe à la forme impérative à la 2e personne du singulier « Sabbih » : Dieu s’adresse directement à Son Messager et lui demande quelque chose. Voyons s’il y en a d’autres. On en trouve un au verset 9 précédé d’une particule « fa » qui indique

 

que cet ordre vient à la suite ou en conséquence de quelque chose qui a été dit précédemment le concernant : « fa-dhakkir ». Il n’y en a pas d’autres, les autres verbes de la sourate étant à la troisième personne du singulier ou du pluriel, avec une exception à la deuxième personne du pluriel.

Ainsi, cette sourate contient, d’une part, deux ordres adressés au Prophète(s) par Dieu Tout-Puissant : le premier (sabbih), celui de Le glorifier et le second (fa-dhakkir), celui de rappeler [Son Message]. Et de l’autre, des versets qui donnent plutôt des informations d’ordre général. Etant dans la même sourate, quel est le rapport entre elles et les deux Ordres divins ?

 

On peut diviser la sourate en deux parties : dans la première, Dieu (qu’Il soit Glorifié !) s’adresse directement à Son Messager et lui ordonne deux choses : de Le glorifier et de rappeler (diffuser) Son Message ; dans la seconde, Dieu (qu’Il soit Glorifié) rappelle des règles générales en rapport avec ces deux Ordres, mais qui ne seraient pas spécifiques au Prophète(s).

*Reprenons la première partie composée des deux Ordres divins.

-Le 1er verset, commençant  par « Sabbih », est suivi par des versets qui commencent par le pronom relatif « al-ladhî » qui sont rattachés au premier verset ou plus exactement au Seigneur du Prophète qu’il(s) doit glorifier. Ces versets vont donc nous renseigner sur le Seigneur du Prophète, sur Ses Attributs que Dieu veut mettre en avant. Quels sont-ils et quels sont leur lien entre eux avec le Prophète(s) et ce qui suit ?

-Les 6e et 8e versets commencent par un verbe à la première personne « Sa-nuqri’u-ka » et « nuyassiru-ka ». C’est donc Dieu qui parle. (Pourquoi parle-t-Il de Lui-même au pluriel ? Nous y reviendrons plus tard). Il (qu’Il soit Glorifié) s’adresse directement à Son Messager indiqué par le pronom personnel « ka ». Il lui donne des informations qui lui sont spécifiques dont la suite ou la conséquence sera cet Ordre de faire entendre Son Rappel : « fa-dhakkir ».

*Quant à la seconde partie, le premier verset est introduit par un verbe à la troisième personne du singulier, le sujet venant après le verbe comme c’est la règle en général en arabe étant « man yakhshâ » (celui qui craint) : une proposition relative introduite par « man », pronom relatif indéfini (celui qui …). Le verset suivant est rattaché à lui par la conjonction de coordination « wa » et le sujet du verbe est « al-ashqâ » (le très ou le plus misérable). Ainsi Dieu va parler de deux catégories de gens  (« ceux qui craignent [Dieu] », pieux croyants et les très misérables incroyants) et de leurs comportements.

Le verset 12, introduit par le pronom relatif « al-ladhî » le rattachant à son antécédent « al-ashqâ » (le très misérable) et le verset 13 rattaché au précédent par « thumma », vont nous renseigner et nous éclaircir sur le comportement de ces très misérables.

Par contre, le verset 14 est introduit par « qad », particule employée pour affirmer quelque chose,  auquel est rattaché le verset suivant par « wa ». Quelle est cette affirmation importante que Dieu veut nous annoncer ?

Cette affirmation est tout de suite limitée par le verset suivant (16) introduit par la particule « bal ». Elle est utilisée pour affirmer avec plus de force ce qui suit et souvent en contraste avec ce qui a été dit précé-demment. De plus, ce verset contient un verbe qui est à la deuxième personne du pluriel et le verset suivant est rattaché à lui par « wa », comme si Dieu ne s’adressait plus au Prophète mais directement à nous et cherchait à nous interpeller pour nous mettre en garde contre un certain type de comportement. Lequel ?

Enfin les versets 18 & 19, introduits par « inna … la- », de même deux particules de confirmation pour mettre en valeur ce qui suit « hadhâ » et « fî-s-suhufi » et annoncer une vérité générale. (A quoi renvoient-ils ?) et reliés entre eux par la répétition du mot « suhufi », le mettant à nouveau en valeur.

Ainsi cette seconde partie donne des vérités générales : d’abord sur le comportement de ces deux catégories de gens, les pieux croyants et les très misérables incroyants,  puis une affirmation importante et enfin la confirmation que ces vérités ont déjà été révélées dans les Livres célestes précédents.

                     Récapitulation des particules de cette sourate à retenir par cœur

al-ladhî             Pronom relatif renvoyant à un antécédent défini (= qui)

man                    Pronom relatif indéfini, en général employé pour les personnes (= qui)

wa                       une conjonction de coordination reliant deux éléments de même nature (= et)

qad                     Particule pour renforcer le sens du passé du verbe, en fait affirmer la véracité du propos

bal                     Particule qui sert à affirmer avec plus de force ce qui suit souvent en contraste avec ce qui précède (= mais, au contraire)

Inna … la-        Particules de confirmation dans une phrase nominale = vraiment

 

(1)Une minorité dit que la sourate a été révélée à Médine et sayyed Tabâ’iTabâ’i opte pour une 1ère partie révélée à La Mecque et la fin à Médine.

(2)Voir le sens du « Basmalah » dans la revue N°0 de la revue Lumières-Spirituelles. Nous encourageons le lecteur à y revenir.

www.lumieres-spirituelles.net     No65 - Shawwal 1435 – Août 2014


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