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1-Histoire du Bouddhisme en Birmanie
1-Histoire du Bouddhisme en Birmanie
La religion bouddhiste, majoritaire en Birmanie, est toujours présentée comme une religion de paix, de tolérance et de sagesse. Alors, comment comprendre cette incitation à la violence contre les Musulmans par des moines bouddhistes qui de plus sont adulés par la population locale ? Sur quoi repose ce mystère birman. Nous allons tenter de mieux comprendre cette exception birmane en faisant une présentation rapide 1-de l’histoire du bouddhisme en Birmanie, 2-du bouddhisme theravada présent en Birmanie, 3-des croyances bouddhistes birmanes, 4-« 969 ».
Les avis divergent sur l’origine du bouddhisme en Birmanie. Certains la remontent au IIIe siècle avant Jésus Christ, avec le roi Ashoka. Mais il n’existe aucune mention dans les écrits relatifs à cette époque. Selon d’autres sources, le bouddhisme theravada se serait implanté au nord du pays au VIIIe apJC, alors que le bouddhisme mahayana serait apparu dans les régions proches de la frontière chinoise, bientôt suivi par le Vajrayana. Mais on ne trouve de vestiges du bouddhisme theravada en Basse-Birmanie qu’à partir du XIe siècle, introduit à partir de Ceylan (l’actuel Sri Lanka).
L’historiographie birmane fait remonter l’implantation officielle du bouddhisme Theravada au sein de l’ethnie dominante - celle des Bamar ou Birmans - au XI siècle, approximativement à l’avènement du roi Anawrahta (1044-1077) qui unifia la Birmanie et fonda le premier empire birman avec pour capitale Pagan, le Royaume de Pagan en 1057.
Selon les Chroniques, un bonze d’origine môn (du sud de la Birmanie) aurait convaincu ce roi de se « procurer » les Saintes Écritures, le Canon pali ou Tipitaka, détenu par le roi des Môns, Manuha, dans le double but de « purifier » le peuple des superstitions dont il était la proie (culte des esprits « nat ») et de le faire bénéficier de la vraie religion, celle-là même que le Maître avait enseignée quinze siècles auparavant. Religieux, architectes, artistes et artisans, conduits par le roi Manuha en personne, durent prendre le chemin de Pagan, en un cortège que les Chroniques dépeignent comme infini et triomphant... C’est cette même foule, composée de l’élite religieuse, artistique, intellectuelle du temps, précédée par un éléphant blanc portant « trente exemplaires du Tipitaka », qui « civilisa » les Birmans de Pagan et leur enseigna, outre les modes de construction religieux et profanes, d’écrire leur langue d’origine sinotibétaine à l’aide des caractères venus de l’Inde !
Le roi Anawrahta, ayant lui-même adopté le bouddhisme theravada, le rendit religion officielle de la Birmanie réunifiée (le sud y ayant été intégré). Il fit du bouddhisme theravada le ciment social et idéologique de la mosaïque d’ethnies ainsi unifiées et la base de la légitimité de son pouvoir. Il fit construire de nombreux temples à Pagan où il toléra la présence des esprits « nats » auxquels les populations croyaient, pour autant que la prééminence du Bouddha était maintenue.
A partir de ce moment, une longue lignée de monarques bouddhistes gouverneront le pays « au nom de Bouddha », jouissant d’un statut supérieur à celui du commun des mortels en tant qu’êtres promis à une bodhéité (éveil) quasi immédiate, après avoir « atteint l’impermanence ». Ils sont les Cakkavattin (« Monarques à la roue »), qui devaient leur position à leurs mérites antérieurs, et qui , pour cela revendiquaient un pouvoir absolu. Tous se prosternaient devant eux, à l’exception, en Birmanie, du Thathanabaing, ou Primat de la Religion, qu’ils avaient eux-mêmes choisi. A part lui, seul le Bouddha avait droit aux hommages de ces souverains de « droit bouddhique ».
Au moment de la colonisation britannique (avec ses commerçants et ses missionnaires), le roi Mindon (1853 à 1878) utilisa la religion pour sauvegarder son pouvoir. Il manifesta une extrême religiosité, fonda le Mandalay et opéra une sorte de fusion entre le bouddhisme et le nationalisme birman pour mobiliser le peuple contre l’occupant britannique qu’il accusa d’être responsable du déclin de la religion.
Ainsi, dès le début, le bouddhisme theravada pratiqué en Birmanie s’est caractérisé par une étroite association du pouvoir politique et du pouvoir religieux (jouant un rôle fondamental dans la constitution de la nation birmane) et par son mélange, au niveau populaire, avec les croyances populaires dans des esprits (ou djinns) appelés « nats » que la population considérait comme des divinités et auxquels elle vouait un culte au même titre qu’à Bouddha.
Autre caractéristique, aucune personnalité religieuse, spirituelle n’apparait citée dans l’histoire du bouddhisme en Birmanie. L’accent est plutôt mis sur les temples grandioses, les images de Bouddha les plus jolies, les donations.. L’expérience spirituelle bouddhique se serait-elle limitée à une extériorisation des cultes ? Quelles sont les particularités de l’école theravada du bouddhisme ? C’est ce que nous allons voir la prochaine fois avant d’avoir un aperçu de la pratique actuelle du bouddhisme en Birmanie.
www.lumieres-spirituelles.net No62 - Rajab 1435 – Mai 2014
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- John Nelson Darby (1800-1882)
- Abhinavagupta (fin Xe - déb. XIe s)
- Dja Tchekhawa Yéshé Dordjé (1101-1175)
- Dominique de Guzman (1170-1221)
- Mâ Ananda Moyî (1896-1982)
- 1-Histoire du Bouddhisme en Birmanie
- 2-Le Bouddhisme Theravada
- 3-La pratique du bouddhisme en Birmanie à l’heure actuelle
- 4-L’apparition d’un mouvement extrémiste bouddhiste en Birmanie
- Raoni Metuktire ( 1930-)
- Moïse Maïmonide (1135 ou 38-1204)
1434 (2012-2013)
- Tsongkhapa (1357 – 1419)
- Pierre de Bérulle (1575-1629)
- Eihei Dôgen (1200 – 1253)
- Khandro Rinpoché (1967 – ….)
- Gampopa et Dusoum Khyenpa
- Hildegarde de Bingen (1098-1179)
- Thubten Ngodup (1957-2…)
- Mencius (~ -380 – -289 avJC)
- Gurû Nânak Dev (1469-1539)
- Antoine (251-356)
- Cordovero Moïse (1522-1570)
- Jiddu Krishnamurti (1895-1986)
1433 (2011-2012)
- François d’Assise (1182-1226)
- Marpa et son disciple Milarepa (-1012 – 1097) et (-1052 – 1135)
- William Miller (1782-1849)
- Max Beauvoir « prêtre vaudou » haïtien
- Le rabbin Simon Bar Yohaï (IIe siècle apJC)
- Rulman Merswin et Les « Amis de Dieu » (1307-1382)
- Bodhidharma (440 – 536)
- Khön Köntchok Gyalpo (1034 – 1102)
- Shankara (788-820)
- Thérèse d’Avila (1515-1582)
- Zhâng Jué (140-184)
- Benoît Boulet « prêtre-guérisseur » Kanak
1432 (2010-2011)
- Rabbin Israël ben Eliezer (25/8/1698-22/5/1760)
- Le Pardon des Sept Saints Dormants d’Éphèse
- Augustin d’Hippone (354-430)
- John Wesley (1703-1791)
- Padmasambhava (VIIIe siècle)
- Yajnavalkya (-630 – -585)
- Tchouang-tseu ou Zhuangzi (-IVe siècle)
- Joachim de Flore (1130-1202)
- Qui étaient ces « incroyants avant eux » dont ils imitaient les paroles ?
- Mahavira (-599 – -527)
- Shâkyamuni (-1061 – -949) ou (-566 – -486)
- Guillermo Arévalo Valera le « Chaman Shipibo »
1431 (2009-2010)
- Zhang Daoling (34-156)
- Thich Nhat Hanh (1926- )
- Jacob Boehme (~1575 - ~1624)
- Hehaka Sapa (Elan Noir) (1863-1950)
- Les Védas
- Siddhârtha Gautama - Bouddha (-624/-544)
- St Thomas d’Aquin (1225-1274)
- Confucius (-551/-479)
- Ignace de Loyola (1491-1556)
- Lao Tseu ou Laozi
- Charles de Foucault (1858-1916)
- Kûkai Kôbô-Daïshi (774-835apJC)