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2014-12-27 | Readers 2113 | Share with your Twitter followers Share on Facebook | PDF

Dominique de Guzman (1170-1221)


Dominique de Guzman 

(1170-1221)

Dominique de Guzmán  (1170-1221) religieux catholique fondateur de l’ordre des frères des prêcheurs qui quittaient le cloître et faisaient du monde à la fois le lieu de leur vie consacrée et le champ de leur mission.

Contemporain de François d'Assise, Dominique de Guzman, fonda aussi un ordre des mendiants prônant un retour à l’esprit de pauvreté et à la fraternité des origines : les dominicains ou frères prêcheurs. Né vers 1170 en Espagne dans un milieu aisé, il étudia la théologie et la philosophie à Palencia et vers 1196, il entra comme chanoine au chapitre de l’évêché d’Osma. Il se distingua de bonne heure pour son talent pour la prédication et son souci d’allier les études à la préoccupation des hommes, vendant ses livres pour aider les pauvres pendant une famine. « Je ne veux pas étudier sur des peaux mortes, tandis que des hommes meurent de faim. »

Au retour d’un voyage, il passa par le Languedoc et fut frappé par le développement de l’hérésie cathare dans la région. Il décida de s’y établir pour prêcher la parole de Dieu. Il fonda le premier monastère de femmes à Prouilhe en 1206  (pour les quelques « parfaites » converties chargées de prier pour la conversion des cathares) et participa au premier débat contradictoire entre les cathares (révoltés contre la corruption de l’Eglise) et cette dernière (qui les avait condamnés pour hérésie). En 1208, il vit Marie en apparition qui se présenta à lui sous le vocable de Notre-Dame du Rosaire – ce qui le fera le plus ardent partisan du rosaire. L’année suivante, l’assassinat du légat du pape imputé à Raymond VI de Toulouse, déclencha la croisade des Albigeois que Dominique suivit en vue d’obtenir des conversions sans participer aux faits d’armes.

En 1215, il s’établit à Toulouse, prêchant dans tout le territoire, faisant un grand nombre de conversions en n’utilisant comme arme que la parole de Dieu, la prédication, la prière, le bon exemple et la « dispute » (l’explication théologique menée avec les « hérétiques »), alors que Simon de Montfort, à la tête d’une armée de croisés, exterminait les Albigeois par le fer et le feu. Prônant le retour à l’Eglise, il ne parlait qu’avec Dieu ou de Dieu.

En 1216, après François d’Assise, il fonda l’ordre mendiant des Prêcheurs (des Dominicains). Une large place est accordée à la prière liturgique, à la méditation, à l’étude (du nouveau et de l’ancien Testament) et au prêche selon la règle inspirée de St Augustin. En même temps, ayant fait le choix de vivre dans la pauvreté, les prêcheurs devaient mendier leur nourriture, l’ordre n’ayant ni                                                                                    

revenu ni propriété. Leur influence fut grande surtout auprès des pauvres et des mendiants, que la riche Eglise corrompue ne touchait plus, et aussi auprès des étudiants des Universités dans lesquelles ils enseignaient comme à Bologne, Toulouse ou Paris.. Les objectifs de Dominique étaient de répondre aux besoins de lutte contre les hérésies et de formation des prêtres, au détriment du monachisme classique.

Lors d’un voyage à Rome, Dominique aurait rencontré François d’Assise et ils se seraient reconnus  pour s’être vus en songe. Ils s’embrassèrent et se lièrent d’une profonde amitié qui dura jusqu’à la mort. Les compagnons de Dominique se dispersèrent par la suite deux par deux dans toute l’Europe pour y fonder de nombreux couvents, en France, en Italie et en Espagne, diffusant la parole du Christ et mendiant leur nourriture. Moins d’un siècle après la fondation de Prouilhe, l’ordre dominicain compta 600 couvents et près de 10 000 frères.

Le 6 ou 8 août 1221, Dominique mourut à Bologne (en Italie) après une longue maladie, un an avant que son ordre qu’il avait fondé ne fût impliqué par le pape dans une nouvelle méthode de lutte contre l’hérésie : l’inquisition, qui était contraire à sa philosophie.

En toutes circonstances, par ses paroles et sa conduite, il se montrait un homme évangélique. Pendant la journée, avec ses frères ou ses compagnons, il  était simple et joyeux. Pendant la nuit, il s’adonnait à toutes sortes de veilles et de prières. Il ne parlait guère qu'avec Dieu, dans l'oraison, ou de Dieu, et il exhortait ses frères à en faire autant. Il adressait fréquemment à Dieu cette demande particulière, qu'Il daignât lui accorder une vraie charité, capable de rechercher et d'obtenir le salut des hommes. Sa principale préoccupation était de suivre l’exemple du Christ, dépensant toutes ses forces, sans réserve, le cœur brûlant de compassion, à gagner, par la prédication, les âmes perdues et à les sauver de la tentation de suivre les « hérésies », pour leur  salut. Il portait toujours sur lui l’évangile de Matthieu et les lettres de saint Paul. Il désirait mourir martyr pour la foi du Christ. Une multitude de miracles lui fut attribuée.

La dévotion au Rosaire : une façon de prier et une méthode de méditation simple sur les épisodes importants de la vie du Christ, au travers du regard marial, avec l’utilisation d’un chapelet. Il l’instaura, la répandit et en fit un des caractères spéciaux de l'ordre qu'il fonda, pour les gens qui ne savaient pas lire ni écrire. Le rosaire est le nom d’une prière composée de quatre chapelets d’oraisons, ou de trois groupes de « Pater » et d’« Ave Maria ». Consacré à Marie, mère de Jésus de Nazareth, il tire son nom du latin « rosarium » qui désigne la guirlande de roses dont les représentations de la Vierge sont couronnées, ou une collection de textes sacrés.

www.lumieres-spirituelles.net     No60  - Jumâdî I 1435 – Mars 2014

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