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2014-12-27 | Readers 2992 | Share with your Twitter followers Share on Facebook | PDF

Sourate an-nasr (le secours/la victoire) CX (1)


Sourate an-nasr  (le secours/la victoire) CX  (1)

بِسْمِ اللَّهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيمِ

Bi-smi-Allâhi ar-Rahmâni ar-Rahîmi,

Par [la grâce du] Nom de Dieu, le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux,

إِذَاجَاء نَصْرُ اللَّهِ وَالْفَتْحُ (١)

Idhâ jâ’a nasru-llâhi wa-l-fat’hu,

Lorsque vient le Secours de Dieu ainsi que la victoire (1)

وَرَأَيْتَ النَّاسَ يَدْخُلُونَ فِي دِينِ اللَّهِ أَفْوَاجًا(٢)

wa ra’ayta an-nâsa yadkhulûna fî dîni-llâhi afwâjann,

et que tu vois les gens entrer par groupes dans la religion de Dieu, (2)

فَسَبِّحْ بِحَمْدِ رَبِّكَ وَاسْتَغْفِرْهُ إِنَّهُ كَانَ تَوَّابًا (٣)

fa-sabbih, bi-hamdi rabbika wa-staghfirhu innahu kâna tawwâbann

alors glorifie par la louange de ton Seigneur et demande Son Pardon, car Il est Celui qui revient sans cesse (qui accueille sans cesse le repentant). (3)

Première approche de la sourate en nous aidant de l’interprétation de cette sourate de Sayyed TabâTabâ’i dans « al-Mîzan », et de celles de sheikh Makârem Shîrâzî dans al-Amthâl, de sayyed Hassan al-Mustafawî dans son « Tahqîq fî kalimât al-Qurân al-karîm» et de docteur Mahmoud Bostani dans « al-tafsîr al-binâ’î lil-Qorân al-karîm ».

Pour faciliter la compréhension de la sourate, nous allons d’abord procéder par une première lecture globale, en repérant ces petits mots de liaison qui nous donnent de précieuses indications sur la structure et le contenu de la sourate.

Cette sourate comprend trois versets, le « Basmalah »(1) étant inclus dans le premier verset. Elle est la troisième sourate du Coran composée de trois versets. Elle fut révélée à Médine, le plus probablement avant la conquête de la Mecque, et après la conciliation (solh) de Hudaybayyah.

PREMIÈRE APPROCHE GLOBALE

Si on considère la sourate d’une première approche globale structurale, on peut constater que le premier verset est introduit par une particule indiquant une condition temporelle ou une éventualité « idhâ » (=si, lorsque). Il nous faut repérer ce que l’on appelle la réponse de cette condition temporelle ou de cette éventualité, qui est, en général, introduite par la particule « fa ». Elle se trouve au début du troisième verset, et elle est suivie par un verbe à l’impératif.

Le second verset, quant à lui, commence par la conjonction de coordination « wa » qui indique que ce verset est rattaché au premier verset et constitue une autre condition temporelle.

Ainsi cette sourate est composée de deux versets qui sont des conditions qui quand elles se réaliseront, impliquent le troisième verset qui est la réponse ou la conséquence des éventualités supposées dans les deux premiers versets :  (Lorsque … et lorsque….  alors… )

Voyons de plus près :

-Dans le premier verset, il y a une autre conjonction de coordination « wa » qui réunit deux choses de même nature. Ainsi le premier verset renferme deux conditions, annonce l’arrivée de deux évènements.

-Le second verset, lié au premier avec cette même conjonction de coordination, donne la troisième condition. Il commence par un verbe conjugué à l’impératif à la seconde personne du singulier : une interpellation directe de l’interlocuteur à qui il est demandé de voir, d’observer la réalisation de la troisième condition.

Quelles sont ces trois conditions, ces trois évènements annoncés, qui, une fois réalisés exigent de l’interlocuteur de faire deux choses (liées par cette même conjonction de coordination) ?

 

Au cœur de ce troisième verset, on trouve également une particule de confirmation « inna » mettant en valeur le pronom personnel suffixe « hu » auquel il est attaché, comme une justification supplémentaire à ce qui précède.

Cette sourate annonce donc l’arrivée de trois évènements importants qui quand ils se réaliseront impliqueront de la part de l’interlocuteur de faire deux choses.

 

Voilà ce que l’on peut tirer d’une première approche à partir de la construction de la sourate.

Il est bon de rappeler que, dans cette noble sourate du Coran,  le Locuteur est Dieu Tout-Puissant (qu’Il soit Glorifié et Exalté) et l’interlocuteur est le Messager de Dieu(s) sur qui est descendu (à qui a été révélé) le noble Coran.

Récapitulation des particules de cette sourate à retenir par cœur

Idhâ .. fa la particule qui introduit l’éventualité (= si, lorsque). Si la réponse à la condition est une phrase nominale ou commence par un impératif ou une particule, elle sera précédée de la particule « fa » (= alors)

wa   une conjonction de coordination reliant deux éléments de même nature (= et)

inna  la particule de confirmation qui doit être suivie d’un nom (au cas direct nécessairement, c’est-à-dire se terminant par la voyelle « a ») ou d’un pronom suffixe. Elle est utilisée pour mettre en valeur le terme de départ. Elle est souvent traduite par « certes ».

Reste à découvrir le sens des principaux mots présents dans la sourate qui nous permettra de comprendre de quoi il s’agit, même de façon apparente.

ÉTUDE LEXICALE

« jâ’a » : amener, arriver, venir au temps du passé à la troisième personne du singulier.

« an-nasru » : le secours, l’aide, le renforcement d’une chose en elle-même, (le contraire de l’opposition, de la discordance).  Si le mot est suivi d’une préposition « ‘alâ », il indique la supériorité, la victoire,

« al-fat’hu, » : l’ouverture (le contraire de la fermeture), le fait d’enlever un verrou, de découvrir un voile, de lever un obstacle, de débloquer. Et le sens peut changer selon le sujet auquel il renvoie comme la conquête, le commencement, le fait d’accorder une faveur..

« an-nâs » : les gens en tant que regroupant les individus, non en tant que genre.

« ad-dîn » : fondamentalement : se soumettre et se plier à un programme ou à une décision déterminée 

= Religion, Jugement

Et « dîni-llâhi » l’Islam selon le noble verset : {La Religion auprès de Dieu est l’Islam}(19/3 Al-‘Imrân)

« afwâjann » : pluriel de « fawj » =  des groupes de gens ou des gens en groupes, bande, foule, « des groupes passant rapidement », selon ar-Râgheb.

« sabbih, » : 2e forme (indiquant l’intensité et la permanence) du verbe « sabaha » dans lequel il y a deux aspects : la manifestation de la Grandeur de Dieu et Son exemption de toute faiblesse, de tout défaut, de tout ce qui ne convient pas à Sa Sainte Place, au-dessus de toute description, à l’impératif. (= glorifier)

 « bi-hamdi » : par l’éloge, la louange faite de façon volontaire (non forcée, ni intéressée)

« staghfir-hu » : 10e forme dérivée du verbe « ghafara » qui veut dire effacer les traces, les conséquences de quelque chose. Il a un sens plus large que le pardon. Et « staghfir » à l’impératif : demande-Lui (à ton Seigneur) d’effacer les traces de tes péchés.

« Inna-hu » : « inna » (particule de confirmation) + « hu » pronom personnel suffixe 3e personne du masculin singulier, appelé en arabe « al-ghâ’eb » (l’absent, le caché, l’invisible) qu’on peut traduire par « Il » Il renvoie à « rabbika » ton Seigneur (c’est-à-dire Dieu qu’Il soit Glorifié).

« tawwâbann » : celui qui se repent, revient (à Dieu) après avoir regretté ses péchés. Cela pour l’être humain. Mais quand il s’agit de Dieu (Très-Elevé), c’est Son Retour vers le serviteur, avec effusion de Sa Miséricorde et de Sa Bonté, pardonnant sans cesse les péchés et faisant disparaître les ténèbres des péchés de son cœur. Un Bienfait de Dieu sans obligation.

(1)Voir le sens du « Basmalah » dans la revue N°0 de la revue Lumières-Spirituelles. Nous encourageons le lecteur à y revenir.

www.lumieres-spirituelles.net     No56  - Moharram 1435 – Nov. Décembre  2013


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