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2014-12-27 | Readers 2044 | Share with your Twitter followers Share on Facebook | PDF

Charles de Foucault (1858-1916)


Charles de Foucault

(1858-1916)

Né le 15 septembre 1858 dans une famille noble du Périgord, orphelin à l’âge de 6ans, élevé par son grand-père, il termina ses études chez les Jésuites où il perdit la foi. A 18 ans, il entra à l’école militaire de Saint Cyr où il se fit remarquer pour son excentricité, son indiscipline, son manque de morale. Seul subsistait encore un « vague sentiment d’inquiétude » disait-il.

En 1880-1881, son régiment fut envoyé en Algérie puis en Tunisie pour combattre l’insurrection du marabout de Bou Amama contre l’occupation française puis ramené en Algérie. En cette période d’expansion coloniale, il découvrit l’Islam : « L'Islam produit en moi un profond bouleversement...  La vue de cette foi, de ces âmes vivant dans la continuelle présence de Dieu, m' a fait entrevoir quelque chose de plus grand et de plus vrai que les occupations mondaines.  Je me suis mis à étudier l'Islam. (…) L'islamisme me plaisait beaucoup avec sa simplicité, simplicité de dogme, simplicité de hiérarchie, simplicité de morale. »

Avec l’aide d’un rabbin, lui-même déguisé en rabbin, il explora le Maroc (pays encore très mal connu) et y récolta une masse de renseignements (qu’il réunit dans un ouvrage « Reconnaissance au Maroc » publié en 1888). En même temps, sa soif de l’absolu, son attraction pour le désert et la contemplation de Dieu se confirmèrent.

De retour en France en 1886, il demanda à Dieu : « Mon Dieu, si vous existez, faites que je vous con-naisse ». C’est alors qu’eut lieu la rencontre avec l’abbé Huvelin (qui resta son guide spirituel jusqu'à sa mort en 1910) qui lui proposa de se confesser.  « Aussitôt que je crus qu'il y avait un Dieu, je compris que je ne pouvais faire autrement que de ne vivre que pour Lui : ma vocation religieuse date de la même heure que ma foi : Dieu est si grand. Il y a une telle différence entre Dieu et tout ce qui n'est pas Lui....»

Il entra en religion et deux ans plus tard, alla en pèlerinage en Palestine où il fut saisi par le visage de Jésus. Il se sentit appelé à vivre « la vie cachée de l'humble et pauvre ouvrier de Nazareth », à l’imiter à la lettre et à se donner totalement à Dieu dans une prière continuelle.

Aussi, à son retour en France, quitta-t- il tout et rejoignit- il l’ordre monacal de La Trappe, en France puis en Syrie, à Akbès où  il fit ses vœux monastiques et reçut la tonsure deux ans plus tard. Il rédigea alors un projet de congrégation monastique d'un type nouveau qu'il appela Les Petits Frères de Jésus, qui devint Les Ermites du Sacré-Cœur puis Petits Frères du Sacré-Cœur.

Mais sa vie monacale, son ascétisme, ses pénitences corporelles ne lui suffirent plus. Il aspirait à souffrir le martyre de Jésus sur la croix tel décrit dans les Evangiles,  en même temps que ses méditations le poussèrent à l’apostolat. En 1901, il retourna en France, se fit ordonner prêtre et repartit seul pour le Sahara. Il s’installa à Béni-Abbas (sud-Oran) comme aumônier militaire, puis dans le désert de Hoggar auprès des Touaregs. Il apprit leur langue (il travailla même à un dictionnaire), étudia leur coutume. Mais ses intentions étaient claires, une évangélisation à peine voilée : « J’offre ma vie pour la conversion des Touaregs, du Maroc, des peuples du Sahara, de tous les infidèles. Il s’agit d’imiter Jésus dans sa vie cachée (…) en étant moine, non missionnaire, par le silence, non par la parole  (…) en me faisant aimer pour mieux amener à la religion.»

Mais aucun religieux ne le rejoignit et personne ne se convertit. Il connut la détresse totale et  la maladie. Seuls les Touaregs s’occupèrent de lui. Il découvrit le véritable sens de la pauvreté vis-à-vis de Dieu et de Son infinie Bonté, de  « l’anéantissement comme moyen le plus puissant pour s’unir à Jésus et faire du bien aux âmes ». Il y trouva une « nouvelle fécondité » sans arriver cependant à se démarquer de la mentalité coloniale de son époque. Il rédigea un nouveau projet d’« Union des frères et sœurs du Sacré-cœur de Jésus » en vue de la conversion des infidèles.

Quand la 1ère guerre mondiale éclata, il décida de rester à Tamanrasset avec ce même esprit et fut tué le 1/12/1916 dans cette région en pleine ébullition contre l’occupation française. 

Aujourd'hui, 19 groupes différents, de laïcs, prêtres, religieux ou religieuses vivent l'Evangile à travers le monde, suivant les intuitions de Charles de Foucauld (de « Faire voir l’Evangile dans leur vie »).  Sa béatification ordonnée par l’actuel pape Benoît XVI en 2005 n’est peut-être pas anodine.

www.lumieres-spirituelles.net     No18  - Dhû al-Qa’adeh  1431 – Novembre  2010


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