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2014-12-27 | Readers 1702 | Share with your Twitter followers Share on Facebook | PDF

Lao Tseu ou Laozi


Lao Tseuou Laozi

Lao Tseuou Laozi serait un sage chinois, contemporain de Confucius (milieu du VIe siècle av. J.-C. – milieu du Ve siècle av. J.-C., fin de la période des Printemps et des Automnes), appartenant à la lignée des philosophes de l’ époque des Chou, d’une grande sagesse, selon la tradition, considéré a postériori comme l’ancêtre du taoïsme dont les origines sont difficiles à saisir (Le nom même de taoïsme renvoie non à une personne mais à un principe, le Tao (aussi transcrit Dao), réalité ultime et principe de l'univers).

Lao Tseu surnommé Laozi (« vieux maître » ou « vénérable sage ») serait né dans l’actuelle ville de Lou-Yi, dans la province de Ho-nan. Archiviste et astronome à la cour des Zhou – il y aurait rencontré Confucius qui aurait fortement été impressionné par lui –, il finit par quitter le pays âgé d’au moins 120 ans, lassé des dissensions politiques. Il partit vers l’ouest monté sur un buffle ; arrivé à la passe de Hien-Kou qui marquait la frontière, il dicta au gardien Yin Xi, le Livre de la Voie et de la Vertu (Tao Të King) (un court recueil de poèmes se prêtant à des interprétations très variées, allant de la politique à la philosophie en passant par les techniques de recueillement) puis continua son voyage vers l’Ouest. Personne ne sut ce qu’il devint. Certains dirent qu’il serait mort vers -490, à l’âge de 120 ans voire 200 ans, d’autres pensèrent qu’il ne mourut pas, qu’il se réincarna, reparaissant sous différentes formes pour transmettre le Dao (ou Tao). Pour certains, il serait aussi l’auteur du manuel de divination, le « Yi King » (le classique des mutations).

On trouve des témoignages de sa divinisation dès le règne de l’empereur Huandi, qui lui rend un culte. Encore appelé Suprême seigneur Lao ou Empereur de l'origine mystérieuse, il apparait sous des formes diverses au fil des siècles pour guider les fidèles. Dans les temples, son effigie est à la droite du trio des Trois Purs ; il a la barbe et les cheveux blancs et tient en main un éventail et il est parfois présenté monté sur un buffle.

Son recueil, le « Tao Të King » (le Livre de la Voie et de la Vertu), est présenté comme le texte fondateur du taoïsme. Il est un guide de sagesse qui se présente sous la forme d'une série d'aphorismes ou de métaphores, ou d’un long poème philosophique, presque entièrement rimé.

Il définit les fondements du taoïsme philosophique (Daojia), selon lequel l’opposition universelle et complémentaire du yin (principe féminin) et du yang (principe masculin) est régie par un principe suprême, le Tao, le perpétuel mouvement de cette opposition étant à l'origine de la principale caractéristique du monde matériel : l'impermanence.

Quant au Tao, il est le « Principe d'Ordre » et aussi la réalité qui est à l'origine de l'Univers. Il est le « Principe Suprême », encore que celui-ci ne puisse être nommé. Il est inconnaissable dans sa totalité mais est accessible à l’intuition de l’homme selon le niveau de sa sagesse. Il est tout à la fois le Principe sans forme et sans nom de l'Univers et la Voie, l'art de vie qui consiste à laisser faire la nature, à ne pas intervenir dans le cours naturel des choses. C'est un art philosophique qui a son application dans la vie personnelle ainsi que dans la vie politique.

Dans la vie personnelle, le Tao s'exprime selon deux modes : le Wou (Wu) et le Yeou (You). Le Wou c'est l'état de non-désir, que l'on traduit soit par « non-être » ou « ne pas avoir », ou encore « ne pas y avoir ». C'est le vide ; c'est l'état du Tao en repos et indifférencié. Le Yeou (You) est le contraire du Wou. C'est l'état de désir, l'"être" ou l'"avoir", l'existence d'êtres différenciés accessibles aux sens. L'Homme qui vit dans le monde du Yeou (You), le monde des sens, est excité par ceux-ci, par son imagination, sa volonté de puissance, qui le poussent à agir, à dépenser ses forces vitales, à oublier le « Principe suprême ».

Au niveau politique, Lao Tseu aborde notamment  le thème du gouvernement politique et présente une éthique et des modes de comportement qui sont susceptibles d'incarner le Dao, le tout accompagné d’une « histoire » de la civilisation, inaugurée par un âge d'or, proche de l'origine et de l'unité du Dao, monde de simplicité et d'harmonie.

www.lumieres-spirituelles.net     No17  - Shawwâl  1431 – Sept.-Oct. 2010


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