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2014-12-25 | Readers 1987 | Share with your Twitter followers Share on Facebook | PDF

La foi du professeur


La foi du professeur

C’était le jour de son départ d’Iran pour  son pays d’origine la Syrie. Professeur d’Université en religions comparées, il avait été invité à donner une dernière conférence. Le lendemain, il allait retourner dans son pays qu’il n’avait pas vu depuis plus de dix ans et son ami lui avait organisé une conférence devant une quarantaine de hautes personnalités.

Le voilà assis en face de cette grande assemblée, en Iran, également des hautes personnalités, des intellectuels iraniens et des étrangers, de toutes les confessions. Il devait parler du monothéisme tel présenté dans les trois religions monothéistes, dans la Tora, les Evangiles et le Coran.

C’était maintenant son tour de parler. Il salua le public présent, le remercia de sa présence quand il sentit comme quelque chose qui le prit à la gorge, comme une déchirure intérieure. Aucun son ne sortit de sa bouche. Il essaya tout de même de parler mais il sentit une grande douleur.

Il écrivit à la hâte un mot sur un papier, demandant qu’on le ramenât d’urgence chez lui.

Là, un grand spécialiste, le meilleur des médecins oto-rhino-laryngologistes, vint l’ausculter. Ebahi devant ce qu’il voyait, il le mit en garde contre le fait de parler : ses cordes vocales étaient sur le point de se rompre définitivement. Quelle en était la cause ? Il ne saurait le dire. Mais, le résultat était là : interdiction de parler. C’est-à-dire finies les conférences.. Le professeur écrit un mot à sa femme : « Al-hamdu li-llâhi, j’ai encore la possibilité d’écrire. »

Le lendemain, il s’envola pour la Syrie. Ses amis l’attendaient au pied de l’avion. Sa femme à ses côtés, parlait à sa place, répondant aux questions. Lui se contentait de saluer de la main et de parler par geste à sa femme. Il essaya de se dérober mais son ami, un médecin renommé en Syrie, le retint : il avait invité une quarantaine de hauts responsables et il était trop tard pour tout annuler..

Il fit venir à son tour le meilleur des médecins ORL pour ausculter son ami qui fit le même diagnostique. Ses cordes vocales étaient très endommagées, prêtes à se rompre. Il lui interdit de parler, de façon formelle.

Son ami était très embêté : il ne pouvait pas décommander sa conférence. Il fallait absolument que le professeur donne sa conférence.

Alors, le professeur lui écrivit qu’il voulait qu’on l’emmenât voir le meilleur des spécialistes. Son ami lui répondit : « Je t’ai amené le meilleur des spécialistes ! » Le professeur lui écrivit : « Non ! Il y a meilleur que lui ! » Son ami lui demanda, en protestant : « Qui ? Mais c’est impossible ! » Il écrivit : « Emmenez-moi chez Sayyidati az-Zeynab(p). » L’homme, très surpris, était cependant prêt à tout pour sauver sa conférence. Il l’emmena dans sa voiture, traversant la ville à toute vitesse pour arriver au sanctuaire de Sayyidati az-Zeynab(p), situé à une quinzaine de kms du centre de la ville où ils se trouvaient. Le rendez-vous était à 18h et il était 16h30. Le professeur écrivit : « Lisez ce que vous voulez et laissez-moi tranquille. » Son ami lit à haute voix une ziyârat indiquée à un des piliers du sanctuaire, les larmes coulant sur ses joues de dépit.

Le professeur s’approcha du tombeau de Sayyidati Zeinab, mit la main sur la grille du tombeau et dit à l’intérieur de lui-même : « As-salâmu ‘alayki, yâ sayyidati az-Zeinab ! Que la Paix soit sur toi, sayyidati az-Zeinab ! Si tu vois que je dois parler, alors fais-moi parler, sinon non avec l’autorisation de Dieu ! » Il loua Dieu et salua en son cœur le Prophète Mohammed et les membres de sa famille, quand il crut entendre sa voix, faiblement. Il répéta la prière sur Mohammed et sa famille et il l’entendit plus forte, puis une troisième fois, plus forte encore, au point que son ami l’entendit. Ce dernier se mit s’exclamer à haute voix : « Allâhu Akbar ! », les larmes coulant sur ses joues. « Allâhu Akbar ! » « Allâhu Akbar ! » Il était 17h20. Ils partirent rapidement. Le professeur prit la parole devant cette assemblée si importante.. (à qui son ami redoutait tant de déplaire), et il commença son allocution par le récit de ce qui venait de lui arriver. Et depuis ce jour, ce professeur parle normalement. 

www.lumieres-spirituelles.net     No12  - JamadîI  1431 – Avril-Mai 2010

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