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2014-12-25 | Readers 1778 | Share with your Twitter followers Share on Facebook | PDF

Hehaka Sapa (Elan Noir) (1863-1950)


Hehaka Sapa (Elan Noir)

(1863-1950)

Chef spirituel des Indiens Oglalas de la tribu Lakota

(une des tribus sioux des Grandes Plaines d’Amérique du Nord avant la conquête européenne) et « Saint Homme »,

                               pour ses pouvoirs d’« homme-médecine », son savoir et ses pouvoirs spirituels.                                                                                                 

Né en 1863, il eut à 10 ans une « Grande Vision » au cours de laquelle il se vit désigné comme le « représentant spirituel du monde », ayant la charge de répandre le message de sa vision pour apporter harmonie et sérénité à son peuple. « J'ai vu plus que je n'en puis dire, et j'ai compris plus que je n'ai vu, car je voyais les formes de toutes choses en esprit, d'une manière sacrée, et la forme de toutes les formes telles qu'elles doivent vivre ensemble comme étant un seul Être. »

En 1881, il fut désigné par sa tribu comme  un « Oukcha » (un « Saint Homme ») pour ses pouvoirs d’« homme-médecine » qui soigne et guérit les gens en exerçant ses dons en communion avec l’univers minéral (première mémoire du monde), avec le monde végétal dont il connaît toutes les plantes médicinales et en utilisant son pouvoir d’interprétation des rêves pour effectuer des diagnostics, faire intervenir des forces spirituelles et répondre aux questions cruciales pour le devenir du peuple.

Il devenait ainsi le guide spirituel et rituel de sa tribu, le médiateur en cas de conflits.

Malgré ses visions (« Quand nous serons brisés et que nous n’aurons plus de centre, l’Arbre sacré sera mort »), il ne put empêcher le massacre de Wounded Knee en 1890 par les hommes blancs (appelés «Wasichu ») qui marquera la défaite définitive des Indiens d’Amérique du nord et leur parcage dans des réserves de plus en plus petites.

Reprenant les croyances de sa tribu, il avait une vision circulaire du monde : le « Pouvoir de l’Univers » opére toujours en cercles et toute chose tend à être ronde (le ciel, la terre, les étoiles et leurs déplacements en rond, le tourbillon du vent, jusqu’au nid des oiseaux, les saisons, la vie des hommes..).

Aussi, les notions d’unité, d’harmonie étaient-elles fondamentales pour lui : unité et harmonie avec la « Nature » au point de savoir communiquer avec les plantes, les arbres, les animaux et de former un seul et même esprit, en une seule prière. « Nous autres, Indiens, vivons dans un monde de symboles et d'images où le spirituel et l'ordinaire des jours ne font qu'un. » Avec leur corollaire, celle de la paix avec soi-même, avec les autres et entre les nations. Il disait : « Nous devons savoir qu'Il (Wakan Tank,  le Grand Esprit ou Dieu des Sioux Lakotas) est en toute chose : dans les arbres, les herbes, les rivières, les montagnes et tous les quadrupèdes et les peuples ailés ; et, ce qui est encore plus important, nous devons comprendre qu'Il est aussi au-delà de tous ces êtres. »

Il se disait un « passeur » plutôt qu’un guérisseur : « J’ai guéri avec le Pouvoir qui passait à travers moi. Ce n’était pas moi qui guérissais. Les visions avaient fait de moi un « trou » à travers lequel le Pouvoir avait la possibilité de parvenir aux « deux-jambes » (les hommes) ».

Il encourageait les jeunes à la pratique de la purification du corps et de l’esprit par le jeûne, la sudation dans le noir complet, autour de pierres aspergées d’eau bouillante (permettant ainsi d’entrer en contact avec les quatre éléments, l’eau, le feu, le minéral et l’air) pour se préparer aux visions. De même, chaque année,  à la fin du printemps ou au début de l’été, il organisait une sorte de danse initiatique (la « danse du soleil »),  pour permettre le « don de soi » à la rencontre de son identité spirituelle et à la communion avec l’Etre Suprême.

Dans le but de maintenir vivantes les croyances et traditions de son peuple et éviter l’« extinction de sa race », il écrivit, en 1930, ses mémoires  avec l’aide de John G. Neihardt : « Elan noir parle » (qui laisseront une forte impression sur les intellectuels européens en quête de spiritualité, des années plus tard). Puis, en 1947, il délivra durant huit mois, ses enseignements à un autre jeune ethnologue américain Joseph Epes Brown qui les publia sous le titre de « Rites secrets des Indiens sioux ».

www.lumieres-spirituelles.net     No11  - Rabî’ II  1431 – Avril  2010


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