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Sri Aurobindo, un « yogi » visionnaire indien (1872-1950)
Sri Aurobindo, un « yogi » visionnaire indien
(1872-1950)
Sri Aurobindo était un yogi indien et un poète visionnaire de la première moitié du XXe siècle, qui mena une vie retirée dans le sud de l’Inde (à Pondichéry, alors française), pour se consacrer à la méditation et à la contemplation, malgré la partition du Bengale en 1905, la division des Hindous et des Musulmans, puis la séparation du Pakistan de l’Inde au moment de son indépendance en 1947.
Sri Aurobindo naquit en 1872 au Bengale au Nord-Est de l’Inde, dans une région où le « culte de la Mère, le tantrisme et le « Bhakti-Yoga » étaient pratiqués. Il reçut cependant une éducation anglaise, d’abord dans un couvent anglais en Inde puis en Angleterre où il fit ses études jusqu’à obtenir un diplôme de Cambridge, 14 ans plus tard. Il devint un homme de lettre en anglais et en français avant de connaître sa langue maternelle.
A son retour en Inde, il mit sa plume au service de la politique, dans le cadre des mouvements nationalistes indiens anti-britanniques prônant la non-coopération avec les forces occupantes et la résistance passive. En même temps, il commença à s’intéresser à la recherche intérieure et au yoga. Son arrestation en 1908 suivie de son incarcération pendant un an, pour accusation d’avoir participé à la fabrication de bombes à Mâniktalâ, fut un tournant décisif dans sa vie.
Car à sa sortie, il abandonna la politique au profit de la méditation et du yoga, la question de la libération de l’Inde de l’occupation britannique laissant la place à la préoccupation de la « transformation de la nature de l’homme » par la voie de la réflexion et de la méditation. Il privilégia ainsi la réalisation de « l’expérience du silence absolu et du calme infini du Brahman Suprême au-delà du temps et de l’espace » à la participation à toute activité politique, même au côté de Gandhi.
Il se retira à Pondichéry, alors sous occupation française, pour mener une vie d’ermite, vouée entièrement à la pratique du yoga, à la « réalisation » de « Pouroushottama » (Dieu Transcendant et Imminent). Il justifia son retrait politique en déclarant que « le parti nationaliste, gardien de l’avenir, devait attendre celui qui devait venir » (c’est-à-dire « le chef envoyé par la Divinité et dépositaire de Sa Puissance »).
A partir de 1910 (ou 1914) il publia une revue de synthèse philosophique en langue anglaise « Arya » dans laquelle il exprimait ses idées au service d’un idéal pour lequel il consacra sa vie : la « formation d’une vaste synthèse de connaissances qui harmoniserait les diverses traditions religieuses de l’humanité, celles de l’Occident aussi bien que celles de l’Orient. »
Après l’indépendance de l’Inde en 1947, il ajouta que son dernier rêve était « celui d’un échelon de l’évolution qui élèverait l’homme à un niveau de conscience plus haut, plus large », cherchant « l’expérience de l’Etre, excluant la partie du Devenir, de la Réalité qui est être-devenir en un tout indissoluble. » Il croyait en « un nouvel esprit d’union saisissant l’humanité » dont « l’Inde pourrait en être le centre, malgré l’universalité de cette transformation ».
En 1926, il fonda son Ashram et en confia la direction à sa femme Mirra Alfassa, surnommée « La Mère ». Il ne communiqua plus avec l’extérieur que par l’intermédiaire de ses écrits.
Ses contemplations l’avaient amené à la certitude de la venue d’un « Surhomme ». L’homme serait alors transformé, agissant en pleine connaissance, dans la lumière, l’amour, l’harmonie, la béatitude. Sa mission en attendant sa venue ? « accélérer le processus en lui-même et en ses disciples les plus fervents » .
Homme de lettre et poète, il laissa derrière lui de nombreux commentaires des Véda des Oupanishad et de la Guitâ. Ses idées trouvèrent un écho dans certains milieux intellectuels occidentaux (en Grande-Bretagne, Etats-Unis, France, Chili..) et orientaux (comme auprès du savant chinois Tan).
www.lumieres-spirituelles.net No6 - Dhû al-Qa‘adeh – Novembre 2009
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- Guillermo Arévalo Valera le « Chaman Shipibo »
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