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  2. L’invocation
  3. Le Coran
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2014-12-25 | Readers 1706 | Share with your Twitter followers Share on Facebook | PDF

Le Père Marie Eugène


Le Père Marie Eugène

Le père Marie Eugène, Henri Grialou de son vrai nom (1894-1967), fut un maître spirituel chrétien (catholique), contemporain des grandes transformations que connut le monde du XXe siècle. Il entra jeune au séminaire et fut vite fasciné par l’Esprit Divin, l’Esprit d’Amour (« flamme amie qui consume »), auquel il se livra sans réserve, alliant don de soi et réalisation de la pensée. Aussi ce fut vers l’ordre du Carmel Thérésien(1) qu’il se tourna pour prononcer ses vœux et prendre le nom de « père Marie Eugène ».                                                                                                                                    

Il passa sa vie entre le sud de la France et l’Italie, observant l’évolution du monde qui l’entourait. Il fut très vite préoccupé par le salut de ces nombreuses âmes perdues dans ce monde tourné vers le matérialisme, qui étaient à la recherche de Dieu : comment les atteindre, leur parler de l’Amour infini et les conduire à Lui ?

Il ne se lassait pas d’enseigner dans la direction spirituelle, parlant de Dieu, la « Grande Réalité », dans les basiliques, chapelles, églises paroissiales, de Son Amour, de Son Action dans les âmes. Il se référait à la Parole de Dieu (les Evangiles) au-delà des textes théologiques, pour mieux aimer, connaître, s’unir à Dieu et vivifier le rapport aux Ecritures. Il écoutait sans interrompre et aidait l’âme à se comprendre et à s’exprimer pour la ramener ensuite à Dieu.

Il enseignait aussi par la prière (qui permettait le recueillement et la relation avec le monde invisible où il avait été emmené par l’Esprit) et par les oraisons notamment communautaires.

Son désir était d’ouvrir à tous les chrétiens, en plein monde et dans la vie ordinaire, les chemins de la contemplation, de la sainteté et de l’expérience de Dieu, car pour lui, la foi contemplative c’était trouver Dieu, « Le regarder », « puiser de la Lumière en Dieu », non pas des « extases » réservées à des privilégiés.

Il fonda en 1932 l’Institut séculier Notre Dame de Vie, comprenant des laïcs et des prêtres (qui sera reconnu par l’Eglise de Rome en 1962), et publia, en 1949, son œuvre majeure « Je veux voir Dieu ».

Dans ce volumineux ouvrage, le Père Marie-Eugène partit des enseignements des fondateurs de la spiritualité du Carmel et créa une théologie spirituelle adaptée à son époque, approfondissant le rôle de l’Esprit-Saint dans la vie spirituelle et mettant en relation la place de la Vierge Marie (considérée comme la plus belle créature pour sa pureté et sa soumission à Dieu, pour être parfaitement Mère, la mère d’un fils divinisé) dans l’œuvre du Salut avec l’expérience spirituelle de celle-ci (résumée par ces deux mots : le « mystère de sa maternité »), explicitant les rapports entre foi, intelligence et contemplation.

Puis, il y développa la dimension pratique de la contemplation en prenant l’âme aux débuts de sa vie spirituelle, quand elle  se met en route vers Dieu et renonce au péché. Il la suivit à travers les différentes étapes – les Demeures – jusqu’aux sommets où l’âme transformée par l’Esprit, est devenue l’instrument privilégié de Dieu au service de l’Eglise, la conseillant pour lui éviter les impasses, lui apprenant comment l’Amour prend possession des âmes pour y établir Son Règne. Car, selon son avis, l’être humain est fait pour l’amour ; il lui faut seulement libérer ces forces infinies de l’amour présentes en lui, pour être « saisies par Dieu », « placées sous la seule mouvance de l’Esprit » – loi éternelle qui transcende les civilisations et les évolutions.

Le père Marie Eugène se présentait comme une « âme saisie par Dieu, souple sous l’action de l’Esprit d’Amour », ayant reçu la mission de transmettre aux âmes affamées ce message d’Amour de/pour Dieu. Il fut considéré comme un précurseur de Vatican II(2) et un promoteur de la vie chrétienne séculière. Il fut en tout cas un témoin vivant de Dieu dans un monde alors résolument tourné vers le matérialisme, le laïcisme et l’athéisme.

(1)Ordre religieux catholique à la discipline stricte connu pour sa spiritualité contemplativeavec une riche tradition mystique, fondé d’abord en Espagne par Thérèse de Jésus ou d’Avila, (1515-1591) et Jean de la Croix (1542-1591), puis en France par Thérèse de l’Enfant Jésus (1873-1897).

 (2)22ème concile du Vatican (1962-1965) qui permit entre autres l’accès direct de tous les fidèles au texte même de la Bible (l’ancien et le nouveau Testaments), considérée comme la « Parole divine et humaine ».

www.lumieres-spirituelles.net     No2  - Rajab 1430 – Juillet  2009


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